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Le prix Nobel d’économie Paul Krugman s’attaque au programme de Marine Le Pen

Par Benjamin Jeanjean

Dans une tribune publiée dans le New York Times, l’économiste Paul Krugman a fustigé le programme économique de Marine Le Pen, basé sur une sortie de l’euro qui serait extrêmement coûteuse pour la France selon lui.

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Régulièrement attaquée sur son programme économique, un terrain sur lequel elle n’est pas la plus à l’aise, Marine Le Pen n’a pas fini d’essuyer les critiques des spécialistes de la question. Alors que la candidate du Front national à l’élection présidentielle base une grande partie de sa vision économique sur une sortie de la zone euro et un retour au franc, l'économiste américain Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d'économie en 2008, estime dans une tribune publiée dans le New York Times que "le coût de la sortie de l'euro et de la réintroduction d'une monnaie nationale serait immense".

Crise bancaire, contrôle des capitaux et fermetures temporaires de banques

Notoirement connu pour sa critique de l'euro et des politiques d'austérité mises en place dans la zone euro depuis 2010, Paul Krugman indique malgré tout que "rien de ce que propose le FN ne conduirait la France dans la bonne direction", avant d'ajouter que "les politiques dont parle le FN - sortie unilatérale non seulement de l'euro, mais aussi de l'UE - nuiraient à l'économie française". L'économiste de 64 ans évoque notamment une fuite massive des capitaux qui provoquerait une crise bancaire, un contrôle des mouvements de capitaux et des fermetures temporaires de banques.

"La France, pas assez grande pour prospérer avec des politiques centrées sur elle-même"

Admettant que l'euro est un "projet imparfait", Paul Krugman fait cependant une grande différence entre une non-adhésion à la monnaie unique et un abandon après y avoir adhéré. Il estime également qu'une sortie de l'euro aurait pu être profitable à la Grèce mais pas à la France : "pour la France, sortir de l'euro entraînerait tous les coûts que la Grèce aurait eu à supporter sans aucun des bénéfices", écrit-il avant de lancer un ultime avertissement quant à la sortie de l'Union européenne. "Désolé, mais la France n'est pas assez grande pour prospérer avec des politiques économiques centrées sur elle-même, nationalistes", assure-t-il.

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