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Le boulet de l'écotaxe réapparaît dans les discussions sur le budget

La commission des finances, qui a travaillé sur le projet de loi de finances pour 2018, est revenue sur le fiasco de l'écotaxe. Son coût n'est pas encore soldé et on cherche toujours un avenir aux portiques dont l'État est propriétaire.

 

On reparle de l’écotaxe, dont on a discrètement parlé en commission des finances sur le projet de loi de finances 2018.

C’est une commission très sérieuse et technique, qui a produit un rapport sur les questions de développement et mobilité, infrastructures et transport pour la période 2018-2022.

Son diagnostic ? L’État se trouve dans une impasse financière de 10 milliards d’euros. 7 milliards manquants pour financer les nouveaux projets et 3 milliards pour la maintenance du réseau actuel.

En conséquence, les rapporteurs préconisent au gouvernement de bien ajuster dépenses et recettes pour sortir de l’impasse.

C’est là que ressort le fiasco de l’écotaxe. Un rapport à près d’un milliard d’euros. 957 millions d’euros pour rompre le contrat. Il reste à payer 345 millions d’euros pour solder le dossier d’ici à 2024. Si tout va bien, parce que des sociétés qui ont travaillé pour la mise en place de l’écotaxe se sont retournées contre l’État et réclament 270 millions d’euros de dommages et intérêts devant le TA.

Les portiques, eux, qu’on voit toujours sur les routes, sont débranchés, mais la question de leur avenir se pose toujours. Il faut les entretenir, d'une part et, pour leur utilisation, on a imaginé de faire payer le transit des poids lourds étrangers sur nos routes. Autre idée, les services des douanes et des policiers et gendarmes avaient demandé à s’en servir pour lire les plaques d’immatriculation à des fins de sécurité intérieure. L’idée a été abandonnée devant le coût de la reconversion et de la maintenance du dispositif. Enfin, est maintenant étudiée l’idée d’en faire des outils de lutte contre les bouchons et la pollution de l’air en cas de fort trafic avec des péages urbains, mais aussi et un système tarifaire adaptable, à savoir optimiser les tarifs en temps réel en fonction de la congestion du trafic, voire d’envisager des péages positifs.

Le système a déjà été testé en tout petit comité il y a quelques mois en région parisienne, il fonctionne. Si le trafic est trop chargé, vous êtes invités à laisser la voiture au garage. Si vous le faîtes, vous gagnez de l’argent. Et si le portique vous retrouve sur la route, vous payez un peu plus cher.

Ça fait un peu le concours Lépine de la bonne idée pour sortir du boulet de l’écotaxe. Mais la réflexion avance.

Écoutez la chronique de Christine Bouillot dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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