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La taxe "cabanes de jardin", nouvel artifice pour faire rentrer de l’argent dans les caisses

Alors que les jardiniers s’affairent avec l'arrivée des beaux jours, de nombreuses communes font la chasse aux cabanes de jardin, avec un objectif : faire payer leurs propriétaires.

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Les piscines, un marché en plein essor au lendemain du confinement. (©JEAN-PIERRE MULLER - AFP)

Les communes ont besoin de sous ! Il faut donc prélever coûte que coûte, une taxe qui s'appelle la taxe "cabanes de jardin". Vous ne le savez peut-être pas, mais en 2012 le ministère de l'Économie et des Finances, qui ne manque pas d'idées, autorise les collectivités locales, en particulier les communes, à instaurer un impôt pour tous ceux qui installent dans leur jardin un abris de jardin ou de piscine, une cabane en bois ou en parpaings dans laquelle vous rangez les outils, la tondeuse, la pompe électrique de la piscine, que sais-je encore…

Vous passez sous les fourches caudines de la fiscalité dès lors qu'il y a quatre murs, un toit, un plafond supérieur à 1m80 et une surface au sol de 5m² minimum (des mesures très précises) et qu'une autorisation d'installation a été formulée aux services de l'urbanisme (et bien entendu accordée).

Cette taxe, pas si petite que ça en réalité, est revalorisée automatiquement chaque année (+ 3% début 2018, selon un arrêté paru au Journal officiel le 10 janvier dernier). Résultat : ce montant s’élève désormais à 726€ le m² hors Île-de-France (contre 705€ en 2017) et à 823€ le m² en Île-de-France (contre 799€ en 2017). Dans la région de la Rochelle par exemple, à Châtelaillon, la police municipale passe son temps chaque samedi à traquer les constructions qui n'auraient pas été déclarées. La commune se sert même des photos satellites pour débusquer les citoyens fraudeurs ! Tenez-vous bien : cette taxe a rapporté l'an passé à la seule Charente-Maritime 26 millions d'euros !

Bref, à l'heure où la taxe d'habitation disparaît, tous les moyens sont bons pour faire entrer de l'argent dans les caisses… Il n’y a pas que des cabanes dans les jardins, il y a aussi des vaches à lait… Les Français !

Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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