Usines de masques COVID fermées, manque d'autotests : alors que le Covid circule à nouveau, que reste-t-il de la souveraineté industrielle prônée en 2020 ?
Souveraineté industrielle : un voeu pieux ?
La France dépendait du reste du monde en matière de matériel médical comme de médicaments. Il fallait rapatrier ces productions dans l’Hexagone. Ce qui était un mantra il y a cinq ans, semble être quasiment resté lettre morte. Cinq ans plus tard, le bilan n’est guère reluisant : il y a quelques mois, dans les Côtes d’Armor, l’aventure de l’usine de masques Klap s’est achevée par une liquidation judiciaire. Ses masques coûtaient tout simplement dix fois plus cher que ceux de ses concurrents asiatiques.
Les institutions semblent avoir oublié leurs bonnes résolutions d’il y a cinq ans, la volonté de privilégier le Made in France. Cette usine bretonne avait même été exclue d’un appel d’offres de l’Agence Régionale de Santé, car placée en redressement judiciaire. Un appel d’offres qui aurait sans doute pu la sauver.
Des efforts côté médicaments
Les leçons de la pandémie ne semblent en tout cas pas avoir été apprises. Ainsi, le célèbre médicament Doliprane est passé sous pavillon américain. Dans l’idée de ne plus se faire surprendre en cas d’épidémie, la France manque actuellement d’autotests, alors que le variant du Covid surnommé Frankestein circule.
Côté pharmaceutique, une importante usine Sanofi, ultra-moderne, aura tout de même ouvert ses portes il y a quelques mois près de Lyon. Une usine de production de paracétamol va également prochainement ouvrir ses portes près de Toulouse. Cette unité de production sera en mesure de couvrir la moitié des besoins européens. Au total, quatorze projets seraient en cours afin de relocaliser 42 molécules critiques dans l'Hexagone.
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