Quelques jours seulement à peine après la remontée de bretelles de Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, par la ministre des Transports à cause des nombreux incidents techniques de ces dernières semaines, la compagnie reprend l’offensive en faisant de belles promesses pour le TGV.
Et pas n’importe lesquelles puisque la SNCF promet tout simplement un doublement du nombre de TGV low-cost, le fameux Ouigo, dès cette année. En 2017, 7 millions de passagers ont pu prendre ces trains qui proposent parfois des billets à 10 euros. En 2018, ce sont donc 14 millions de passagers qui pourront les emprunter. Pourquoi et bien tout simplement parce que la SNCF va transformer plusieurs rames de TGV classique en rames Ouigo, et augmenter leur cadence sur les lignes desservies par ce TGV low-cost toujours un peu moins rapide mais toujours meilleur marché. Autre nouveauté : les Ouigo qui partaient ou arrivaient à Marne-La-Vallée, Massy et Roissy jusqu'à présent, vont désormais entrer dans Paris. Après Montparnasse desservie depuis décembre dernier pour les Ouigo, au départ ou à destination de Bordeaux, ce sont les lignes vers le Sud Est et l’Est qui vont arriver ou partir de la Gare de Lyon et donc de la Gare de l’Est..
Qeustion : la SNCF va-t-elle perdre de l’argent en vendant deux fois plus de billets dans ses trains low-cost ? La réponse est non, tout simplement parce que Ouigo est rentable, exactement comme les compagnies aériennes low-cost. Ses coûts d’exploitation sont 50 % inférieurs à ceux d’un TGV classique, notamment parce que les rames roulent deux fois plus que les autres, à tel point que Guillaume Pepy a annoncé que les TGV devraient s'inspirer de cet exemple. Demain, les TGV aussi vont rouler plus et, pour y parvenir, leur maintenance se fera de nuit. L'intérêt de faire rouler davantage les trains, c'est évidemment qu’il en faut moins pour assurer la desserte de toutes les lignes TGV sur 24 heures. La SCNF posséde actuellement 400 TGV et elle compte assurer le même nombre de trajets quotidiens à grande vitesse sur le réseau ferré français avec 100 rames en moins. Une partie étant notamment redéployée pour OUigo.
Au passage j’ai relevé un petit souci : vous vous souvenez peut-être du "sketch" de l’an dernier à la même époque quand le gouvernement de Manuel Valls avait promis d’acheter des TGV à Alstom pour les faire rouler sur le réseau classique Intercités. Des TGV qui auraient ensuite été affectés la grande vitesse. Curieusement, on n’entend plus du tout parler de ces TGV...
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