Face aux risques majeurs encourus par l'économie française et ses entreprises, Laurent Vronski, patron de PME et secrétaire général de Croissance Plus interpelle les politiques.
Économie : "on a suffisamment d'incertitudes"
Comme beaucoup de chefs d’entreprises, le directeur d’Ervor (un peu moins de 50 salariés) s’inquiète. "Ce qui se passe actuellement en France se passe au plus mauvais moment, confie Laurent Vronski au micro de Patrick Roger, sur Sud Radio. Au niveau international, de l’économie mondiale, et au niveau de la géopolitique. Nous avons déjà un risque massif d’avoir un décrochage économique mondial. Du fait d’une politique commerciale extrêmement agressive et d’une déferlante de produits chinois."
"Entre la guerre en Europe et au Moyen-Orient, on a déjà suffisamment d’incertitudes. En dehors des petits problèmes purement hexagonaux et du cirque actuel. La dernière chose dont on avait besoin en plus pour les entreprises est d’avoir des problèmes qui ne touchent que votre pays." Pour Croissance Plus, "la France est championne d’Europe de la surtransposition. Il y a plus de cadre que de tableau !"
Crise politique : "Les risques de décrochage économique sont majeurs (…) Je m'interroge sur les capacités de manœuvre d'Emmanuel #Macron. Il n'y a plus de capitaine sur le bateau" lance @laurentvronski #GrandMatinhttps://t.co/4x5XmZJlkR pic.twitter.com/gQ2gq6dykD
— Sud Radio (@SudRadio) October 7, 2025
"Un bateau sans gouvernail dans la tempête"
"Aujourd’hui, le problème n’est pas juste de ne pas avoir de visibilité. Pour certains, c’est le plus mauvais moment pour charger la barque, investir ou embaucher du personnel. Avec la transition climatique, l’émergence de l’intelligence artificielle, on est dans un moment où nous devons investir pour l’avenir. Je m’interroge sur les marges de manœuvre actuelles d’Emmanuel Macron : vous êtes dans un bateau en pleine tempête, et il n’y a plus de gouvernail. De toutes façons, vous pouvez nommer tous les premiers ministres que vous voulez, il n’y a pas de majorité au parlement. Soit vous en changez chaque semaine pour arriver péniblement à l’échéance de 2027, soit vous prenez le taureau par les cornes et faites les démissions et dissolutions maintenant."
"Les agents économiques, quand ils voient que tout change toutes les semaines, préfèrent épargner que prendre des risques, résume Laurent Vronski, directeur d’Ervor et secrétaire général de Croissance Plus. J’en veux pour preuve que le prix de l’or, quelque part l’indice de la peur, bat des records. D’autre part, l’épargne des Français est extrêmement importante, ce qui veut dire que les gens n’ont pas confiance en l’avenir."
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