La simplification administrative est une promesse faite depuis de nombreuses années. Et depuis de nombreuses années, elle est allègrement bafouée. Dernier exemple en date, les nouvelles contraintes qui vont bientôt peser sur les autoentrepreneurs.
Ces derniers devront rapidement s'équiper d'un logiciel de comptabilité puisqu'ils devront, à partir du 1er janvier prochain, pouvoir prouver que toutes leurs factures sont passées par un tel logiciel.
Une nouvelle tracasserie administrative qui a pour but d'éviter les fraudes. Avec ce logiciel, en effet, plus moyen d'éditer une facture puis de la supprimer. Cela permet, selon le fisc, d'éviter qu'une facture ne disparaisse si jamais le client de l'auto-entrepreneur paye en liquide.
Il existe toutefois une exception qui est prévue, en théorie, pour les autoentrepreneurs qui tiennent leurs comptes à la main, c'est-à-dire qui rédigent leurs factures sur des facturiers papier. Ils devraient pouvoir continuer à le faire.
On ne trouve rien de tel dans le programme du candidat En Marche! Il s'agit d'une décision prise par l'ancien gouvernement, qui sera conservée, car elle colle avec ce qui est demandé aux entreprises. Les bars-tabac et restaurants, par exemple, ne peuvent plus modifier leurs notes, là encore pour éviter les risques de disparition de chiffre d'affaires avec des paiements en liquide.
Emmanuel Macron n'a pas, pour autant, oublié les autoentrepreneurs. Dans son programme, on retrouve une mesure qui devrait les satisfaire, surtout si elle est appliquée : le doublement des plafonds de facturation, qui passeraient à 66 200 euros dans les services et à 165 600 pour les activités commerciales.
Les artisans et les commerçants qui le souhaitent pourraient basculer, sous ce statut. Avec, à la clef, la fin de la collecte de la TVA et une réduction des charges.
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