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Amélie Lebreton (Coriolink) : "Les Français en ont marre du court-termisme"

Par Mathieu D'Hondt

Amélie Lebreton, co-fondatrice de l'Agence Coriolink, était ce mardi l'invitée de Dimitri Pavlenko dans le Grand matin Sud radio.

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Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, le monde de l’entreprise a les yeux rivés vers l’Élysée et Matignon, curieux de voir quelles seront les orientations politiques privilégiées par l’exécutif. Alors, qu’attendent les PME et TPE du nouveau gouvernement ? Réponse avec Amélie Lebreton, co-fondatrice de l'Agence Coriolink.

Bonjour Amélie Lebreton, vous avez commandé un sondage à l’Ifop pour savoir ce que les patrons de PME-TPE et artisans attendent du gouvernement. Premier enseignement, ces patrons croient beaucoup en ce nouveau gouvernement mais ne savent pas trop ce qu’il compte faire.

Oui exactement ! On a pu constater auprès des Français et des chefs d’entreprise que le nouveau gouvernement d’Édouard Philippe - et donc d'Emmanuel Macron - était plutôt vu positivement sur les questions d’entrepreneuriat, de créations d’entreprise et d’économie. Pourtant il y a un flou. Et comme dirait quelqu’un de célèbre, "quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup". Ce qu’il faut savoir, c’est que le président Macron, dans son programme, a donné des gages positifs dans l’ensemble aux yeux des sondés. Par exemple, les gens interrogés parlent de dynamisme de sa part en faveur de entrepreneuriat. Une mesure est assez représentative de ça : Macron parle beaucoup de l’extension du chômage pour les indépendants. On n’a pas trop de précision pour l’instant et ça reste justement assez flou. Mais quand on regarde, en tant que communicante comme moi, qu’est-ce qu’on se dit ? On se dit que c’est normal que tout le monde ait droit au chômage même les chefs d’entreprise.

Il y a quand même un bémol relevé par votre observatoire, c’est l’absence d’un ministère des TPE et PME, alors que c’est une attente forte des personnes que vous avez sondées, n’est-ce pas ?

Oui bien sûr, parce que vous avez aujourd’hui 1 million d’artisans en France et énormément de gens qui ont créé leur entreprise. Chaque Français, dans son entourage, connaît un chef d’entreprise, et pourtant il n’y a rien sur les PME, l‘artisanat et les commerçants, ces gens qui font l’emploi.

Y a-t-il une raison particulière ?

Ce n’est pas la première fois. Les politiques ont du mal à comprendre à quel point c’est important. Et pourtant dans le sondage, on voit que les patrons se disent "tiens, Macron a intégré l’entrepreneuriat au sein du gouvernement" avec notamment Mounir Mahjoubi et Françoise Nyssen. Mais ça reste de belles intentions, maintenant il faut des actes.

Selon votre sondage, les Français attendent l’arrivée de gens issus du monde de l’entreprise à l’Assemblée ?

Oui les Français se disent que ces gens ont des qualités. Quand on fait le total, je crois que sur la dernière mandature, il n’y avait qu’un seul artisan. Dans le sondage, on voit que les qualités que ces chefs d’entreprise pourraient apporter à l’Assemblée nationale, ce sont d’abord le souci de l’efficacité et surtout une vision à long terme. Je crois que les Français en ont marre du "court-termisme" et le chef d’entreprise est obligé de voir à long terme.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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