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Ambulances : "Les prix sont fixés par la Sécurité sociale, on ne peut pas augmenter nos prix"

Malgré l'augmentation du prix des carburants, le secteur des ambulances n'a pas reçu d'aides de l'État. Or, les tarifs pratiqués sont encadrés et les professionnels ne peuvent pas les augmenter, ce qui pèse sur la trésorerie des entreprises.

ambulancier
Le secteur des ambulances doit composer avec la hausse des prix des carburants et l’impossibilité d’augmenter les tarifs qui sont fixés par l’Assurance maladie. (Photo by Carla BERNHARDT / AFP)

Les sociétés de transport sont touchées de plein fouet par l’augmentation des prix des carburants en France… et les sociétés d’ambulances ne sont pas épargnées. Or, ces dernières doivent pratiquer des tarifs encadrés par l’Assurance maladie qui n’ont pas été revus à la hausse après la flambée des prix à la pompe. Reportage de Clément Bargain.

 

 

Hausse du prix des carburants : "Ça nous fait plus de budget niveau essence, au niveau des véhicules"

Une dizaine d’ambulances qui roulent tous les jours, c’est une facture très salée pour l’entreprise Ambulances Poubault de Paris. Cédric, responsable dans l’entreprise, explique : "vu qu’on a des prix qui sont fixés par la Sécurité sociale, on ne peut pas augmenter nos prix".

Or, "ça nous fait plus de budget niveau essence, au niveau des véhicules", souligne-t-il. "On n’a aucune marge de manœuvre sur l’essence."

Les employés utilisent des cartes pour payer le carburant et faire le plein des véhicules. Or, là aussi ça coince. "On a des plafonds de 1.000 à 1.500 euros par mois sur chaque véhicule, et les plafonds sont dépassés avant la fin du mois."

 

Ambulances : "Il faut toujours transporter les malades"

La trésorerie de l’entreprise est directement touchée, alors que, comme le souligne Thia, responsable de la facturation, "il faut toujours transporter les malades". "On n’a pas le choix de faire avec."

De fait, elle juge que "si c’était amené à durer, ça pourrait être embêtant, ça se ressent sur la trésorerie".

 

"On ne sait pas qui s’occupe de nous"

Logiquement, les ambulanciers demandent donc une aide de l’État pour faire face aux dépenses. "On est liés au ministère de la Santé, et on est liés au ministère des Transports", précise Cédric. "Les deux se tirent la bourre : on ne sait pas qui s’occupe de nous." Malheureusement, sur cette remise, il n’a guère d’espoir : "je pense qu’on ne l’aura jamais".

 

 

Néanmoins, le secteur des ambulances attend qu’une aide, ou une révision des tarifs, soient décidées et annoncées. Dans le cas contraire, les entreprises spécialisées dans le transport ambulancier pourraient risquer l’asphyxie.

 

Aurélie

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