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Nonobstant le Brexit, la Foire du livre de Londres ouvre ses portes

Par Desmoulins

La dix-septième London Book Fair, ou la Foire du livre de Londres dans le langage de nos contrées, est, avec la Foire du livre de Francfort et de Bologne, un événement culturel utile pour les professionnels européens travaillant dans les métiers du livre. En dépit du fait que ses résultats soient bons, les membres de l'industrie du livre britannique sont préoccupés par le déclenchement imminent du Brexit .

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Chaque année, le salon du livre londonien attire quelque 25 000 visiteurs. On peut y rencontrer 1 5000 exposant et plusieurs dizaines de nationalités. Si les éditeurs britanniques sont légions, on y côtoie aussi une pléthore d'associations et d'organisations, d'agents littéraires, d'entreprises travaillant dans le milieu du livre numérique et d'éditeurs étrangers, la Pologne et l'Inde étant à l'honneur cette année.

Parmi les 200, et quelques, auteurs que compte l'événement, on peut y rencontrer des personnalités comme Roddy Doyle, Olga Tokarczuk, Michael Morpurgo et Andrzej Sapkowski, l'auteur de la saga du Sorceleur. Dans le même temps, la foire célèbre les 20 ans d'Harry Potter, mais n'oublie pas les 160 ans de la disparition de Joseph Conrad et les 200 ans de celle de Jane Austen.

De nombreuses raisons de s'ébaudir, surtout que l'apocalypse promise par les partisans du Remain, avant et après la décision de voter le Brexit, n'a semble-t-il pas découragé les habitants du Royaume-Uni de lire. Pour preuve, les acheteurs de livres ont dépensé en moyenne 6 % de plus pour leurs bouquins en 2016, ceci s'accompagnant d'une hausse de 7 % des ventes en général.

De plus, les ventes de livres numériques sont en baisse de 4 % en 2016, tandis que les tablettes et smartphones ont dépassé les lecteurs Ebook en tant qu'outils de lectures. De leur côté, les libraires du Royaume-Uni sont heureux de constater une hausse de 4 % de leurs ventes, surtout grâce à une augmentation de 5 %  dans le domaine de la non-fiction et de 3 % dans celui des livres jeunesse. Il n'est pas aberrant de penser, qu'un bon nombre d'éditeurs et de bouquinistes se satisferaient d'un « cataclysme » tel que le Brexit, si cela permettait d'obtenir une telle hausse de l'intérêt du public pour leurs modestes commerces.

Mais cette peur de l'incertitude face à l'avenir est partagée même par Jacks Thomas, la responsable de l'événement, qui a profité de son discours d'ouverture pour exprimer ses craintes concernant le Brexit, le monde du livre britannique étant plus qu'ouvert à l'international. Ce qui est plus un trait de caractère britannique, qu'européen, en vérité.

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