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Chaos au Stade de France : le témoignage glaçant d’un ancien gendarme

Christophe Robin, ancien gendarme reconverti dans la sécurité privée, décrit le chaos autour de la finale de la Ligue des Champions.

stade de france
Un ancien gendarme témoigne sur les vrais responsables du chaos au Stade de France. (Thomas COEX / AFP)

Le match France-Danemark au Stade de France ce vendredi soir sera nécessairement sous haute tension. Toute la semaine, le gouvernement et Gérald Darmanin ont cherché à minimiser ce qui s’est passé le soir de la finale de la Ligue des Champions. Le ministre de l'Intérieur a rejeté la faute sur les supporters anglais.

Stade de France : "Cagoules, capuches, survêtement noir, ils connaissent bien les lieux..."

Christophe Robin travaillait sur place. "Le vendredi, nous avons eu une réunion au stade de France, explique-t-il. Tout le monde semblait serein. Nous n’avons pas eu d’alerte, de mise en garde sur des violences ou des mises en garde sur des mouvements de foule. Le 28 mai, nous arrivons vers 17h30 au Stade. Il y a forcément énormément de supporters en rouge ou en blanc. Tout était bon enfant, cela se passait bien. On laisse nos deux conducteurs et véhicules en souterrain en porte T. Il y a énormément de supporters qui arrivent. Quand nous sommes sortis à 19h30 du village pour aller vers la porte F en loge VIP à 500 mètres de là, cela ne passe pas, ça bloque."

"Quelques types commencent à grimper sur les grilles, poursuit-il. Visiblement ce ne sont pas des supporters. Nous rentrons dans nos loges. Vers 22h30, nous recevons un message de l’UEFA comme quoi on nous recommande de rester dans le stade jusqu’à nouvel ordre, en attendant d’autres informations de la police. Dans le même temps, les deux chauffeurs m’appellent pour me dire qu’ils viennent d’alerter la police : des groupes d’individus prennent d’assaut les véhicules stationnés porte T.  S’en suivront des affrontements avec des unités légères de la police, avec des gaz lacrymogènes et pas mal d’interpellations. Cagoules, capuches, en survêtement noir, ils connaissent bien les lieux..."

 

"Des types des ghettos de la Seine-Saint-Denis et du 95"

"Vers 23h30, il y a pas mal de mouvements de foule, décrit Christophe Robin, ancien gendarme reconverti dans la sécurité privée. Des policiers courent derrière des groupes de personnes qui n’ont rien à voir avec des supporters. On arrive au village. Quand on décide d'en partir vers 1h45 du matin, des types vêtus de la même façon voulaient envahir le village pour se servir. On sort pour aller au parking à 500 mètres de là. Ce que l'on croise, ce sont des types des ghettos de la Seine-Saint-Denis et du 95. J’étais en protection rapprochée et j’ai commandé un groupe d’intervention du 95 : je connais bien ce type d’individus".

"En 500 mètres, j’en ai croisé 100 à 150, témoigne cet ancien gendarme. Vers 1h du matin, il y avait des courses poursuites entre ces types et des supporters. Les équipes légères qui couraient après avec leur gazeuse. Pire, dans la circulation, à 2h du matin, sur 2 km, massés sur le trottoir, on voit des groupes de 30 à 40 masqués, en noir, difficilement contenus par les gendarmes mobiles. Ils ne pensaient qu’à une chose : dépouiller les voitures au passage."

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