Principes of pleasure met en avant le plaisir féminin
Principes of pleasure, « Les principes du plaisir », en français. C’est la nouvelle mini-série de Netflix du moment. Pourquoi mini-série ? Car il s’agit en réalité de trois épisodes d’un peu moins d’une heure. Un sur le corps, l’autre sur l’esprit, et le troisième sur les relations amoureuses et sexuelles.
Et centré surtout sur le plaisir féminin. La sexualité féminine, ses secrets, ses mystères, l’anatomie complète du clitoris, les derniers sextoys qui permettent d’atteindre l’orgasme en moins de 3 secondes, les différentes formes de lèvres vaginale.
Tout fraichement sortie le 22 mars. Cette série fait déjà beaucoup parler car elle réaffirme la volonté de Netflix de participer à l’éducation sexuelle des jeunes. On se souvient du carton de Sex Education, où l’on suivait l’intimité des ados qui s’éveillaient à leur sexualité. Là, en particulier, il s’agirait des femmes.
... mais reste trop militant
Alors moi ce que je déplore un peu c’est peut-être le côté militant.
Le message autour des différences entre l’acceptation des sexualités des hommes et des femmes. Par exemple le fait que les hommes jouissent presque à chaque rapport, et que les femmes, non. Ou l’histoire d’un clitoris ou d’un plaisir féminin. Muselé par des théoriciens masculins de la biologie, c'st largement rappelé à toutes les sauces. Il y a aussi beaucoup de témoignages, très intimes, où les femmes n’hésitent pas à se livrer en long et en large sur leur sexualité.
On passe rarement plus de 5 minutes dans le docu. Sans rappeler à quel point le plaisir, spécifiquement féminin, est considéré comme tabou, honteux, sale, etc. Même si on n’a pas grandi dans cette atmosphère-là, il est difficile de l’ignorer.
Et si je fais le parallèle, je ne sais pas si un jour on parlera du plaisir masculin dans un documenteraire.
En focalisant déjà là-dessus, la bite et en le comparant systématiquement au plaisir féminin, en rappelant toutes les 5 minutes la honte, du tabou, de la saleté qui peut être associé à la masturbation masculine, au plaisir prostatique, à la prise de viagra.
Et la sexualité féminine dant tout ça ?
Moi je milite pour que l’on parle de sexualité féminine.
Comme si c’était normal, en fait, parce que c’est normal, en fait !
Par exemple dans le très bon documentaire « Desirs : ce que veulent les femmes » de Maïa Mazaurette. Toujours disponible en replay sur TMC.
On explore vraiment les fantasmes, les envies, les désirs des femmes, sans parler des hommes puisque ce n’est pas le sujet.
Maintenant, évidemment, j’applaudis toutes les initiatives qui peuvent sensibiliser les femmes à leur plaisir. Et de façon plus générale à investir dans les connaissances autour de la sexualité féminine qui sont encore balbutiantes.
Le documentaire reste somme toute bien fait. Pour celles qui veulent avoir quelques clés pour avoir une sexualité plus épanouie.