Quelle est l’espérance de vie d’un prof au sein de l’Education nationale ? Comment y survivre ? Ophélie Roque livre ses antisèches au micro d’André Bercoff.
Un regard amusé sur l’Education nationale
Rien de ce qui est scolaire n’est étranger à Ophélie Roque. Professeur, elle vient d’écrire Antisèches d’une prof, publié aux éditions de la Cité. Un manuel de survie pour professeur au sein de l’Education nationale. "Ce n’était pas une volonté de ma part de faire ce livre. C’est à force de raconter des anecdotes à droite à gauche qu’on m’a soumis l’idée de le faire. C’est cette drôlerie qui m’a donné envie de faire le livre. Je voulais faire un livre qui parte de chiffres concrets. Trop souvent, on oublie cette partie là, on se concentre sur les problèmes et on ne voit pas ce qui nous entoure" explique-t-elle sur Sud Radio.
"Le métier de professorat est une reconversion pour moi, pas une vocation. C’est pour cela que j’ai un regard amusé dessus. C’est un regard qui est plein de tendresse. Et en même temps je n’ai pas été illusionné par ce métier. Je suis entrée comme contractuelle. Souvent les contractuelles arrivent avec une envie de bien faire. La première année, on est plein de dynamisme. Mais il faut plusieurs années avant de savoir bien enseigner" ajoute-t-elle.
Le quotidien d’un professeur à l’école
Dans son livre, Ophélie Roque revient sur le quotidien de l’école, qui est l’auberge espagnole de tous les fantasmes. Exemple ? Seize semaines de vacances par an. "On a effectivement le temps de se reposer, mais on part après les élèves, et on revient avant à la fin de l’été. Sur les autres vacances, c’est le moment où on corrige les copies, où on fait les cours, où on change les séquences" lance-t-elle au micro d’André Bercoff.
"Dieu sait que la profession a plein de défauts, mais je n’ai jamais vu de jeune professeur dire qu’il ne fait rien durant ses vacances. Ce sont eux qui veulent tout bien faire et qui se mettent dans des états de transe pas possible. Ceux qui se permettent de prendre de vraies vacances, ce sont ceux qui savent faire" conclut-elle. Une expérience qui aide à survivre dans les méandres de l’Education nationale. Non sans humour.
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