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Le Liban, l’éternel otage des rivalités internationales

Le Liban est-il l'éternel otage des rivalités internationales ? Pour en parler, Fouad Khoury Helou, directeur du quotidien libanais francophone L'Orient-Le Jour, était l'invité d'André Bercoff mercredi 7 mai sur Sud Radio, pour son livre, Liban, Etat de survie, publié aux éditions Max Milo.

Fouad Khoury Helou, sur le Liban, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Fouad Khoury Helou, sur le Liban, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Pourquoi le Liban demeure-t-il au coeur des rivalités internationales ? Comment ce pays peut-il sortir de cette spirale infernale qui dure depuis bien trop longtemps ? Qu’est devenue la Suisse du Moyen Orient ?


Un schéma qui se répète au Liban

Le Liban s’est très souvent retrouvé au coeur de la guerre des autres. Pourtant, il a tenu, avec beaucoup d’efforts. Certains le pensaient rayé de la carte, et il est toujours là. Mais en difficulté. "Le Liban résiste toujours malgré la difficulté de son vécu. J’ai voulu prendre par la main le lecteur pour lui expliquer de manière simple, sans être simpliste, ce Liban qui semble compliqué. Cela fait deux siècles, que tous les 25-30 ans, une crise se produit. Et le schéma est connu" explique Fouad Khoury Helou sur Sud Radio.

"Il y a des divisions internes. Il y a plusieurs communautés au Liban. Les communautés religieuses sont des identités politiques au Liban. Il faut noter que malgré toutes les crises, le Liban est le seul pays de la région qui n’a jamais connu la dictature, grâce à cette multiplicité des identités. Ce qui n’empêche pas les divisions et les rivalités, auxquelles il faut ajouter les appétits extérieurs" ajoute-t-il au micro d’André Bercoff.


Quand les puissances internationales utilisent les communautés libanaises

"Il y a 200 ans, l’empire turc commence à s’affaiblir. Il faut 100 ans pour cela. Le Liban, lui, entre en crise au XIXème siècle. Et le schéma se répercute aujourd’hui. Cette répétition nous mène à nous dire : et maintenant ? L’existence du Liban moderne, on le doit majoritairement à la communauté chrétienne. Pourtant, de 80%, les chrétiens sont devenus 50% au fil du temps" précise encore Fouad Khoury Helou.

Dans ce contexte, les communautés qui composent le Liban ont tour à tour été utilisées par de grandes puissances internationales. Ce qui a permis de relayer sur le terrain les rivalités internationales, et cela dès le XIXème siècle. Et d’une puissance où tout se faisait ensemble, est née une puissance où tout a explosé, au point de devenir une véritable poudrière.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


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