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Kemi Seba : "notre priorité, c’est de nous organiser par nous-mêmes"

Peut-il y avoir une unité africaine ? Pour en parler, Kemi Seba, militant franco-béninois, partisan du panafricanisme, était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio le mardi 25 avril dans "Bercoff dans tous ses états".

Il est temps que les Noirs se retrouvent. Voici la pensée fondamentale du panafricanisme que défend Kemi Seba. Il est l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio.

Kemi Seba : "le globalisme néolibéral est devenu une religion mondiale"

"Il y a deux types de conscience noire aujourd’hui. On vit dans une ère où le globalisme néolibéral est devenu la religion mondiale qui prône le déracinement de tous les peuples, pas seulement des Noirs. De toute ethnie. Les personnes qui tentent de résister à ce déracinement sont souvent diabolisées, présentées comme des extrémistes, des nationalistes. Il y a la conscience noire type Black Live Matters, profondément insérée dans la dynamique globaliste. Moi je pense que le but n’est pas de chercher des quotas chez les autres, mais de construire dans le respect des règles communautaires, une force qui serait nous-mêmes" explique Kemi Seba sur Sud Radio.

"On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Tant que l’on attendra des autres qu’ils nous aident à marcher, on sera toujours dépendant de leur bonne volonté. Or la meilleure façon d’être debout dans ce monde, c’est de tenir soi-même sur nos deux jambes. Si l’on n’arrive pas à tenir sur nos jambes, on prend des béquilles, mais débrouillons-nous nous-mêmes. C’est le message de la philosophie de la panafricalité fondamentale" ajoute le militant franco-béninois.

Une logique de regroupement

"Il ne s’agit pas de dire que tous les Noirs sont les mêmes, mais la réalité, c’est qu’il y a un certain nombre de schémas, sur le terrain spirituel, sur le terrain ontologique, qui sont communs. Et il est important de comprendre cela pour comprendre pourquoi certaines populations ont du mal avec le progressisme actuel. Le progrès de l’Occident n’est pas forcément le progrès promu par certaines populations" lance encore Kemi Seba sur Sud Radio.

"Ce que notre peuple a connu nécessite à un moment précis de l’histoire que l’on puisse être dans une logique de regroupement. Nous organiser par nous-mêmes, pour nous-mêmes, pour notre propre destinée. Ce qui n’empêche pas que des ponts puissent se créer. On nous a vus par exemple avec les Gilets jaunes. Notre priorité c’est de nous organiser par nous-mêmes. Mais nous ne sommes pas aveugles sur la réalité du monde, et nous voyons un certain nombre de points communs entre notre réalité, et la réalité d’un certain nombre de populations dans le monde" conclut-il.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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