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Insécurité : Thibault de Montbrial lance l’alerte

Insécurité : la souveraineté de l’Etat est-elle mise en jeu ? Pour en parler, Thibault de Montbrial était l’invité d’André Bercoff, mardi 10 juin, sur Sud Radio.

Thibault de Montbrial, sur l’insécurité, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Thibault de Montbrial, sur l’insécurité, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Sommes-nous encore en sécurité en France ? Quel est le niveau d’insécurité dans l’Hexagone ? L’Etat de droit est-il menacé ? On en parle avec l’avocat Thibault de Montbrial.


Insécurité : « cela dépasse l’entendement »

L’insécurité est devenue une dimension quotidienne en France. Une surveillante vient d’ailleurs de succomber aux blessures reçues par un élève et son couteau devant un établissement scolaire. "C’est quelque chose qui dépasse l’entendement et on en est là. Il faut essayer de prendre de la hauteur dans l’analyse, mais ne jamais oublier que cela concerne une somme de destins individuels et de familles" explique Thibault de Montbrial, avocat et président du CRSI, sur Sud Radio.

S’agit-il d’un énième fait divers ou de quelque chose de plus grave ? "C’est évidemment quelque chose de plus grave. Il y a une tendance qui remonte à dix, quinze ans, avec une augmentation de plus de plus rapide. Il y a des faits de violence de plus en plus grave pour des motifs de plus en plus futiles. La violence commence plus tôt, et elle est plus aiguë" ajoute l’avocat sur Sud Radio.


Pas des simples faits divers

"C’est une erreur considérable d’analyse de restreindre ces actes à des faits divers. La violence est consubstantielle à l’homme et dans toute société, il y aura toujours un reliquat de violence. Mais nous sommes en train de devenir une société où la violence devient le mode de régulation des conflits. Pour un oui ou pour un non, je commets un acte de violence dont le résultat m’indiffère. Et je peux aller jusqu’à tuer" lance encore Thibault de Montbrial.

"On parle de jeunes livrés à eux-mêmes, qui n’ont pas le langage. Et quand on ne parvient pas à trouver les mots, c’est la violence qui apparaît. Cette explosion de violence est mauvais signe, car traiter ça comme des faits divers, c’est commettre une très lourde erreur. C’est structurel. C’est un fait de société. Et cela peut conduire à des choses catastrophiques" conclut l’avocat.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


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