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David Lisnard : "Le Festival de Cannes est beaucoup moins grotesque ou monolithique qu'on a entendu à la cérémonie d'ouverture"

Le Festival de Cannes, rendez-vous incontournable de la bien-pensance ? Pour en parler, David Lisnard, maire de Cannes et président de Nouvelle Énergie, était l’invité d’André Bercoff le jeudi 22 mai 2025 sur Sud Radio.

David Lisnard
David Lisnard, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes, Juliette Binoche, la présidente du jury, a livré un discours politique mais rempli d’émotion.

"Sur ce festival, il y a beaucoup d'oeuvres qui mettent un coup de pied dans le wokisme"

"Guerre, misère, dérèglement climatique, misogynie primaire, les démons de nos barbaries ne nous laissent aucun répit. Les otages du 7 octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés, qui endurent tous les jours la terreur sont dans un sentiment d’abandon", a déclaré Juliette Binoche.

Est-ce le festival de la bien-pensance ? "L'expression des artistes révèle l'entre-soi du milieu culturel, notamment en France, mais aussi aux États-Unis. Leur parole est légitime, mais pas plus que la parole de n'importe quel citoyen. Et comme ils sont entre eux, dans l'expression des artistes, il n'y a que plusieurs sujets, qui sont toujours des sujets politisés, du même côté. De ce qu'on voit de l'extérieur, les oeuvres sont beaucoup plus diverses dans leur expression. Une oeuvre est là pour avoir une qualité avant tout artistique. Bien évidemment, les oeuvres ne sont jamais neutres. Mais quand vous regardez les films qui sont projetés au festival depuis des années, il y a beaucoup d'oeuvres qui mettent un coup de pied dans le wokisme. Heureusement, quand on va dans l'intérieur de l'évènement, c'est beaucoup moins grotesque ou monolithique qu'on a entendu à la cérémonie d'ouverture", a commenté David Lisnard.

"Ces personnes sont soit dans l'abstraction, soit dans des combats qui ont des arrière-pensées politiques d'extrême-gauche"

Pas une pensée pour Boualem Sansal, pourquoi ? "Ce qui est insupportable dans tout ça, c'est la monoculture, la mièvrerie, et c'est toujours à sens unique. Il y a des combats qui sont repris par le microcosme cultureux et qui dénoncent, on est tous contre l'oppression. En revanche, on ne sait pas dénoncer l'oppression de notre propre compatriote, qui est victime d'un arbitraire total et qui est mis en taule. Ces personnes sont soit dans l'abstraction, soit dans des combats qui ont des arrière-pensées politiques d'extrême-gauche. C'est peut-être la faute de la droite d'avoir abandonné la culture pendant trop longtemps.

J'ai été sidéré qu'aucun artiste, ni même la ministre de la Culture, ne prononcent le nom de Boualem Sansal, compatriote franco-algérien, immense écrivain qui rayonne dans le monde entier. Je ne demande pas aux gens de partager tout ce qu'il dit…", a commenté David Lisnard.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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