Le Stade Toulousain est sur de bons rails pour un nouveau doublé Top 14 - Champions Cup. Dauphin du Stade Français en championnat et désormais qualifié en quart de finale de Champions Cup après sa victoire 31-7 contre le Racing 92 dimanche. Avec la possibilité de recevoir jusqu'en demie. Au micro de François Trillo dans Au Coeur de la Mêlée : Le Mag lundi soir, Matthis Lebel s'avouait satisfait et quelque peu soulagé de poursuivre le chemin en Champions Cup. "On était prévenu parce qu'on sait que des chocs franco-français peuvent être des matches pièges. D'autant plus avec le vent, cela faisait un moment qu'on n'avait pas joué dans ces conditions. Même si on a l'impression de maîtriser notre match en première mi-temps, on n'était pas sortis d'affaire à 10-0 à la mi-temps. Bien sûr tout n'a pas été parfait, mais je pense qu'on peut retenir le fait d'avoir été très sérieux sur 80 minutes et notre capacité à imposer notre domination physique."
Les mecs, il faut savoir faire les passes, vous pouvez pas tous vous illustrer sur une action!!...
...ouais ou alors si faîtes comme vous voulez.@StadeToulousain pic.twitter.com/gJJFUNn54x
— Investec Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) April 7, 2024
Sur l'aile toulousaine, Matthis Lebel est létal depuis le début de saison. En plus d'être décisif en championnat, il sait se montrer dans les rencontres à éliminations directes. Son essai contre le Racing en est la preuve, puis qu'il a marqué lors des quatre derniers huitième de finale de Champions Cup (Racing 2024, Bulls 2023, Munster 2022, Munster 2021). "Ce qu'on demande à un ailier, c'est de savoir finir les coups. T'es content quand tu marques, t'es content pour l'équipe, et t'es encore plus content à la fin au niveau collectif de voir comment est amené l'essai. C'est une action qui ressemble beaucoup à ce qu'on a envie de faire au quotidien."
Si les critères pour juger un ailier sont ainsi, alors Lebel est sur de très bonnes bases cette saison : 12 essais en 18 matches et meilleur franchisseur (12) de la Champions Cup. C'est simple, il est à 3 essais de son meilleur total en carrière (15 réalisations), effectué l'année du doublé en 2021.
Une place à prendre en sélection ?
Il reste au joueur de 25 ans une dernière étape à franchir, celle de s'imposer en sélection. De tous les rassemblements lors du Six Nations 2024, Lebel a uniquement joué contre l'Italie. Une titularisation surprise suite à la blessure de Louis Bielle-Biarrey, alors qu'il était prévu à l'arrière du Stade Toulousain pour le déplacement à Clermont le soir même. "Chaque chose en son temps. Actuellement, je me concentre à 100% sur le fait d'être performant en club. Évidemment, quand on a la chance d'être appelé, l'objectif c'est de vouloir jouer. Je suis un grand compétiteur et je n'aime pas trop être mis de côté, mais il faut savoir ronger son frein. Peut-être qu'à force de faire des bonnes performances en club, j'aurai la possibilité d'enchaîner les sélections en équipe de France."
🇫🇷 Matthis Lebel performant en club : de quoi le voir titulaire en équipe de France à l'avenir ?
🗣️ "Je n'aime pas trop être mis de côté, mais il faut savoir ronger son frein." pic.twitter.com/Q0xqQJ6Hky
— Sud Radio Rugby (@SudRadioRugby) April 8, 2024
Double champion du monde U20, le Toulousain ne compte que six sélections sous le maillot bleu. Il peine à s'imposer à un poste où les prétendants ont été nombreux au cours du précédent mandat de Fabien Galthié (Rattez, Thomas, Fickou, Moeafana, Dumortier, Bielle-Biarrey). Le dernier nommé a une longueur d'avance sur la concurrence, au côté de l'indiscutable Damian Penaud. Mais rien ne semble définitif pour Matthis Lebel, qui peut prétendre à s'installer dans la peau d'un titulaire en équipe de France.
Yoann Huget, consultant rugby Sud Radio et ancien coéquipier de Lebel en club, estime que c'est à lui de s'imposer : "Il faut que Matthis prenne aussi ce leadership. Il va y arriver mais il faut qu'il se rende indispensable." Au toulousain de continuer à marquer des essais pour marquer définitivement les esprits du staff tricolore.
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