Engagé dans un bras de fer politique avec le Front national, parti dont il fut l’un des membres fondateurs en 1972, Jean-Marie Le Pen pourrait bien devoir en plus gérer de nouveaux démêlés avec la justice. En effet, le Parlement européen a décidé de lever ce mercredi l’immunité parlementaire de celui qui siège dans l’hémicycle de Strasbourg depuis 2004. La raison ? Les propos tenus par le sulfureux politicien sur RTL en août 2009, lorsqu’il avait déclaré que "90% des faits divers ont à leur origine soit un immigré soit une personne d'origine immigrée". Pour ces propos, il est visé par une information judiciaire ouverte pour "diffamation publique" à caractère raciste.
Mylène Troszczynski également visée
Dans le même temps, le Parlement européen a également levé ce mercredi l’immunité parlementaire de Mylène Troszczynski, autre députée FN siégeant, elle, depuis 2014. L’eurodéputée est poursuivie par le parquet de Bobigny pour "diffamation publique" à caractère raciste et "provocation à la haine ou à la violence" raciste, pour avoir diffusé sur Twitter, en septembre 2015, une photo de femmes intégralement voilées devant une caisse d'allocations familiales. Une photo qui s'est avérée par la suite... un montage.
Dans les deux cas, le Parlement européen a estimé n'avoir aucune raison de soupçonner que les procédures judiciaires françaises soient motivées par une volonté d'entraver l'exercice du mandat des deux élus concernés, et ont donc approuvé la levée de leur immunité dans un vote à mains levées.
(Avec AFP)