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11 milliards d’euros de promesses de baisses d'impôt

Apres une semaine de "bashing" sur les promesses électorales qui seraient impossibles à tenir en raison des trous dans les caisses, l’exécutif reprend la main et annonce depuis deux jours que plusieurs grandes réformes fiscales seront bien lancées dès l’an prochain. Focus aujourd'hui sur les annonces du Premier ministre qui promet 11 milliards de baisse d'impôts à partir de 2018.

11 milliards d’euros de promesses de baisses d'impôt

"La pression fiscale sera réduite de près de 0,6 point de PIB, soit un montant proche de 11 milliards. C'est un effort considérable”.C'est pas ces mots que le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé ce mardi un allègement fiscal significatif, une déclaration dont on n'a pas fini d'entendre parler. D'abord, parce que 11 milliards de baisse d’impôts en un an, c’est considérable, mais aussi et surtout parce que samedi dernier, ce même Édouard Philippe avait parlé de “seulement” 7 milliards...

Manifestement, ce chiffre n’était pas assez important aux yeux du nouveau président, lequel n’a pas apprécié de se faire brocarder sur le thème des promesses non tenues, la presse le comparant même à François Hollande, et donc. Nous voila donc avec 11 milliards d’euros de promesses.

Quels sont les impôts concernés ?

Objet de tous les débats depuis quelques jours, la taxe d’habitation va bien être progressivement supprimée à partir de l’an prochain. Le Premier ministre parle de 3 milliards d’euros en moins, sur les quelque 10 milliards que cet impôt représente. Ces 3 milliards milliards, l’État les compensera pour les collectivités qui en sont les principales bénéficiaires et en ont besoin pour boucler leur budget. En théorie, cette baisse profitera d’abord aux retraités.

Édouard Philippe promet promet par ailleurs des mesures de compensation pour les travailleurs indépendants et les fonctionnaires, qui jusqu’ici, étaient perdants à cause de l’augmentation de la CSG, prévue pour le 1er janvier. À ce petit jeu de compensation de la hausse de la CSG, il ne devrait plus rien en rester mais le gouvernement ne veut manifestement pas prendre le risque de mécontenter trop de monde.

Autre baisse d’impôt, autre promesse : la réforme de l’ISF qui deviendra donc l'IFI  avec à la clef 3 milliards de pertes de revenus pour l’État. Autre promesse également, la mise en place du taux de prélèvement unique de 30 % sur les revenus de l’épargne. Une mesure qui ne concernera néanmoins que les nouveaux placements, a précisé le Premier ministre. Les anciens seront toujours taxés comme ils l'étaient auparavant. Cela coûtera tout de même 1,5 milliard d’euros au budget.  

Où trouver les financements nécessaires pour compenser cette baisse d'impôts ? Tout simplement en appliquant une baisse significative de la dépense publique, d’au moins 20 milliards d’euros en 2018. Une réduction inédite, qui va demander au gouvernement de faire de gros efforts lors de l’élaboration du budget.

Le chiffre du jour : 1%

1 %, c’est peut-être le nouveau taux d’intérêt auquel seront rémunérés les placements des Français sur leurs livret A. Depuis août 2015, ce taux était tombé au plus bas, à 0,75 %. Seulement voilà, comme l’inflation repart légèrement à la hausse, cela pourrait conduire le gouverneur de la Banque de France à proposer d’augmenter le taux du livret à 1 %. Une mesure à laquelle l'intéressé ne serait néanmoins pas favorable car cela pourrait semer la pagaille dans les stratégies d’épargne des Français.
Dans les faits, augmenter ou non le taux du livret A reste une décision éminemment politique et c’est le gouvernement qui décidera en dernier ressort. Augmenter le taux d’intérêt du produit d’épargne préféré des Français avec l’assurance-vie serait évidemment très populaire.

 

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