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L'annonceur Unilever retire ses pubs des sites relayant des "fake news"

Un très gros annonceur a décidé de retirer ses publicités visibles sur des sites relayant des "fake news", tels que Facebook ou Twitter.

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Dans la lutte contre les "fake news", il va falloir prendre en compte un nouveau paramètre, un nouvel acteur : la publicité. Unilever, un géant mondial de l'agroalimentaire, de la beauté et des produits d'entretien a annoncé hier qu'il ne mettrait plus de pubs sur des supports qui relaient les fausses nouvelles.

Il ne s’agit pas pour Unilever - qui est l'un des plus gros annonceurs au monde derrière Procter et Gamble - de vouloir supprimer la publicité des sites qui publient des "fake news" car c’est fait déjà depuis belle lurette, même s’il peut y avoir des loupés des sites qui parviennent à passer inaperçus quelques temps. Non ! La nouvelle menace brandie par Unilever, c’est carrément de ne plus mettre de publicité en ligne sur les sites et outils web qui relaient les fausses nouvelles. Comprenez, pour ne citer qu’eux  : Google, ou Facebook. Rien de moins !

Ce que Unilever leur reproche, prenons Facebook par exemple, c'est de laisser s’afficher sur les murs des internautes, qui consultent le réseau social, des articles des vidéos, qui relaient des fausses nouvelles. Des contenus mélangés aux autres et donc mélangés aux publicités d’Unilever. L'annonceur, qui dépense plus de 2 milliards de dollars par an sur Internet, estime que Facebook, Google, mais aussi Twitter, bref, tous ces outils ou réseaux, qui relaient des contenus, devraient faire un travail de tri.

Le problème, et c’est celui sur lequel le gouvernement est en train de légiférer, c’est qu’il faut trouver le bon réglage : qu’est ce qu’une "fake news", qu’est ce qu’un site qui relaie des "fake news" ?. Quel est le droit à l’erreur des médias, a priori de bonne foi, qui se seraient fait piéger ? En attendant, l'argument qui consiste à menacer les gros de l'internet au portefeuille devrait faire du bruit, et peut-être évoluer les choses rapidement. En bien ou en mal ? Ça, c’est une autre histoire. La menace d’une auto censure silencieuse ou sournoise existe néanmoins pour de bon...

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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