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Violences faites aux femmes : des maisons pour les accueillir

Michel Barnier fait le 25 novembre de nombreuses annonces quant aux violences faites aux femmes. En fait-on assez sur ce sujet ?

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L'an dernier, 93 femmes ont été victimes de féminicides, 319 victimes de tentatives de féminicides et 773 victimes de harcèlement par conjoint ou ex-conjoint ayant conduit au suicide ou à sa tentative (Alain Jocard - AFP/Archives)

Une femme est tuée par un proche toutes les dix minutes dans le monde. Le Premier ministre, Michel Barnier, doit aujourd’hui se rendre à la Maison des femmes, adossée à l’Hôtel-Dieu à Paris.

Accueillir les femmes dans les lieux de soins

Le gouvernement souhaite que les victimes de violences sexuelles puissent porter plainte dans tous les hôpitaux de France d’ici à la fin 2025. Certains établissements de santé ont déjà mis ce dispositif en place en Île-de-France. "C’est indispensable car cela permet aux victimes d’être accueillies non pas dans un commissariat, ce qui les terrorise, mais dans un lieu de soins, estime Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis. En revanche, cela va poser beaucoup de questions quant aux ressources humaines à mobiliser."

Comment les accueillir en effet alors que la maison peut en soi être l'endroit le plus dangereux pour les femmes et les enfants ? "Il va falloir des médecins disponibles, des policiers en nombre. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Ces annonces sont très bien. Nous le faisons depuis plusieurs années à la Maison des Femmes de Saint-Denis. Mais il va falloir penser à qui va faire ce travail."

Toujours former les policiers

Michel Barnier va également annoncer une augmentation des moyens alloués à l’aide universelle d’urgence, qui devrait passer de 13 à 20 millions d’euros. Aujourd’hui, 26 000 femmes en bénéficient. "Cette aide permet à des femmes dont les moyens financiers ne le permettraient pas de quitter leur domicile. De louer, peut-être, une chambre d’hôtel. C’est un coup de pouce qui change la donne. Il y a énormément de besoins, en psychothérapie, en avocat…"

Des places d’hébergement d’urgence devraient également être sanctuarisées et des formations proposées aux policiers tout au long de leur carrière. "C’est déjà fait, il faut poursuivre ce travail, juge Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis. Les policiers changent tout le temps, il y a un turnover important. Il faut sans arrêt revenir sur leur formation."

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