C'est une semaine décisive qui s'annonce pour le gouvernement. Jeudi prochain, le texte sur la réforme des retraites devrait être - ou non - définitivement adopté par l’Assemblée. Évidemment, d'ici là, le spectre d’un possible 49.3 plane sur le gouvernement et les anti-réforme. En cas d’absence de majorité, cette possibilité existe même si le scénario est inenvisageable assurait pourtant ce dimanche Olivier Véran à la sorti d’une réunion avec les ministres concernés.
"Je vous redis volontiers ce qu'Élisabeth Borne a déjà eu l'occasion de dire : nous ne voulons pas de 49.3 ! Nous souhaitons transformer notre majorité relative en majorité absolue sur le texte des Retraites. Nous nous sommes donner les moyens de le faire en faisant évoluer progressivement notre projet. Je vous rappelle qu'initialement, on parlait d'un départ à 65 ans alors que c'est aujourd'hui 64 ans. Et puis, nous avons introduit par voies d'amendements à l'écoute des syndicats, des forces politiques de la majorité mais aussi des oppositions, des mesures importantes. C'est tout ce travail que nous avons effectué qui devra porter ses fruits cette semaine".
Elisabeth Borne multiplie les appels pour convaincre
Cette semaine à suspense sera réduite sur 48 heures entre mercredi et jeudi compris. Mercredi, la réforme ira devant la commission mixte paritaire. Une commission avec 14 parlementaires de l’Assemblée et du Sénat qui seront réunis avec l'objectif de trouver un accord sur cette réforme des retraites. Il y a peu de suspense étant donné que cette commission est majoritairement en faveur de cette réforme.
Sans trop de suspense, donc, le texte ira ensuite devant le Sénat le lendemain matin pour un vote... puis à l'Assemblée pour un nouveau vote. Le dernier cette fois-ci. Et c’est là que ça peut coincer pour la majorité qui n'a pas de majorité absolu et qui va donc devoir convaincre.
Alors, en coulisses, Elisabeth Borne multiplie les appels notamment et surtout du côté de la droite et de ses 61 députés. Ce sont eux la clé pour le gouvernement. Tout pourrait se jouer même à moins de 10 votes près, jeudi, avec le risque d’un échec pour le gouvernement qui garde, dans un coin de sa tête, malgré les mots d'Olivier Véran, la possibilité d'un recours à ce fameux 49.3.