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Quand l’humour politique dépasse la fiction

Par Philippe David

Entre nostalgie cinématographique et constats économiques, retour sur une intervention à l’Assemblée nationale qui interroge autant qu’elle amuse. Direction le 7e arrondissement de Paris, au cœur de la République.

President of La France Insoumise - Nouveau Front Populaire parliamentary group Mathilde Panot attends a rally held in memory of Rayana, a 21-year-old front-seat passenger who was fatally shot by a police officer during a Paris traffic stop in 2022, in Paris on June 5, 2025. The police officers who opened fire in June 2022 in Paris after a driver refused to comply, and whose shot fatally hit one of the passengers, have been cleared of charges, it was learned on May 16, 2025, from a source close to the case. (Photo by Xavier GALIANA / AFP)

Comme d’habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui se trouve dans le 7e arrondissement de Paris.
Pourquoi le 7e arrondissement de Paris ? Parce que c’est là que se trouve le Palais Bourbon, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on peut y entendre des propos surprenants tenus depuis la tribune de l’Assemblée nationale.

Vous avez reconnu Mathilde Panot, Présidente du Groupe LFI, développant un programme en trois points encore plus drôle que celui-ci.

Vous avez reconnu l’immense Louis de Funès dans La Zizanie, qui, du paradis des géants du cinéma comique, doit se dire que, 42 ans après sa disparition, il a été totalement ringardisé. Et pas par un comique de génie, mais par une femme politique de premier plan.

Oui, finalement, le programme en trois points de Louis de Funès dans un film sorti en 1978 était beaucoup plus plausible. Suite au premier choc pétrolier cinq ans plus tôt, on pouvait encore rêver de revenir au plein emploi.

Mais le programme énoncé par Mathilde Panot relève, lui, non pas de Louis de Funès, mais d’un humour que Coluche n’aurait même pas osé.

La retraite à 60 ans ? Avec quel argent ? Le vieillissement de la population fait que c’est totalement infaisable. D’ailleurs, nos voisins — qui ne sont pas des enfers sociaux — sont à 65 ou 67 ans, voire à 70 comme le Danemark. Enfin si, on peut faire la retraite à 60 ans, mais avec des retraites de misère. Vous me direz, tous pauvres, au moins il n’y aura plus de problèmes d’inégalités !

La 6e semaine de congés payés ? Pourquoi pas, mais avec déjà 25 jours de congés, plus 11 jours fériés, en travaillant moins par semaine que les autres pays européens, c’est une incitation pure et simple à la création d’emplois ailleurs qu’en France.

Enfin, la hausse des salaires, le meilleur étant pour la fin. Dans la fonction publique ? Il n’y a plus un centime. Dans les entreprises ? Ce n’est pas l’État — et les politiques, pires gestionnaires qui soient — qui fait la politique salariale des entreprises privées. Dieu merci, car la France se retrouverait en six mois avec une économie qui se situerait quelque part entre le Zimbabwe et la Corée du Nord.

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