Comme d'habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui se trouve dans le 7e arrondissement de Paris.
Pourquoi le 7e arrondissement de Paris ? Parce que c'est là que se trouve le ministère de l’Éducation nationale et, le moins qu’on puisse dire est que le mode de sélection des futurs élèves sur Parcoursup peut-être pour le moins surprenant.
Oui vous avez bien entendu, une future bachelière a mis dans sa lettre de motivation pour rentrer en faculté de psychologie une recette de brownie et… ça a marché. On aurait compris que ça eût marché pour intégrer une école de pâtissiers mais franchement, le rapport entre le brownie et la psychologie est à peu près aussi flagrant que la fréquence des contacts sociaux entre les homards et les tourterelles.
"On laisse la technologie faire le tri, mais est-ce que l'avenir de nos enfants a un prix ? On aimerait bien que du côté de la rue de Grenelle, on réfléchisse avant d'agir !" : le coup de gueule du jour de @PhDavidMtb sur la sélection sur Parcoursup⚡️ pic.twitter.com/hEKk7t89Pr
— Sud Radio (@SudRadio) June 12, 2025
Bref, une histoire qui prêterait à rire si c’était un canular pour un jeu télévisé ou radiophonique mais qui ne fait pas rire du tout quand on pense que c’est de l’avenir de nos enfants qu’il s’agit.
Qui pourra justifier, de quelque manière que ce soit, que la recette de brownie dans la lettre de motivation ait été un atout pour intégrer une filière psychologie ? En clair, on laisse la technologie faire le tri et peu importe ce que vous écrivez dans votre lettre de motivation, que ce soit une recette de brownie, comment vidanger sa voiture, les paroles d’une chanson ou un extrait du dernier livre de Philippe Bilger (metoomuch étant franchement un atout pour faire de la psychologie).
La morale de l’histoire est que l’humain a été abandonné par la technologie, une technologie bête et non pas méchante mais sans aucune empathie, probablement pour faire des économies, mais est-ce que l’avenir de nos enfants a un prix ?
Cerise sur le gâteau, Morgane a été convoquée par son proviseur pour ne pas ébruiter l’affaire. Il faut dire que, venant d’un ministère qui emploie plus d’1,2 million de fonctionnaires, on se demande ce que font ceux qui gèrent Parcoursup.
On espère qu’elle ne subira pas la jurisprudence Guy Béart qui chantait « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté » mais on aimerait que, du côté de la rue de Grenelle, on réfléchisse avant d’agir car, comme disait Confucius : « Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux. »
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