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"Moi je n'ai pas vécu ça" : Macron échange avec des jeunes sur leur pratique des réseaux sociaux

"A quel âge tu es allé sur les réseaux" ? "Tu arrives à réguler?", "Qui a déjà été harcelé ici sur les réseaux ? : Emmanuel Macron a échangé une heure durant mardi avec collégiens et lycéens sur l'impact d'internet, ouvrant ainsi un débat qu'il souhaite national.

Stephane Mahe - POOL/AFP

"A quel âge tu es allé sur les réseaux" ? "Tu arrives à réguler?", "Qui a déjà été harcelé ici sur les réseaux ? : Emmanuel Macron a échangé une heure durant mardi avec collégiens et lycéens sur l'impact d'internet, ouvrant ainsi un débat qu'il souhaite national.

Après un premier rendez-vous avec experts et acteurs de terrain le 28 octobre à l'Elysée, le chef de l'Etat a rencontré une dizaine de collégiens et lycéens à Rochefort (Charente-Maritime) dans un cadre plus informel.

Les jeunes, assis en cercle autour de lui, à l'abri des caméras, ont répondu à une multitude de questions dans le décor feutré d'un centre de documentation au collège La Fayette.

La discussion tourne rapidement sur les temps d'écran, le rôle des parents et les risques potentiels sur les réseaux sociaux.

Martin D., 17 ans, raconte comment, en "dépression scolaire", il est devenu "addict" en première, jusqu'à passer six à sept heures par jour sur son téléphone, avant de se décider à demander de l'aide à un professeur et à "payer une application pour se bloquer".

La plupart rejettent toutefois toute idée d'interdiction, alors que le chef de l'Etat plaide pour une majorité numérique à 15 ans.

"Au collège j’étais sur les réseaux à longueur de journée. Mais au lycée je m’en suis plus servie comme une aide qu’une addiction", dit une lycéenne. Tout comme l'IA, ils peuvent aider pour révisions et devoirs, renchérit une camarade.

"On ne peut pas fermer tout mais est-ce qu’on assume de faire courir un risque ?", interroge le chef de l'Etat. Il faut aussi une "sensibilisation de vos parents et profs", souligne-t-il.

Un enseignant du lycée, Patrick Amice-Nocquet, qui avait interpellé Emmanuel Macron sur les réseaux, déplore les "retours négatifs de la part des parents qui ne souhaitent pas que les enfants soient désolidarisés de leur smartphone".

Lui-même a pris l'initiative d'acheter des "phone-boxes" où les jeunes peuvent laisser leur téléphone le temps des cours.

"Moi je ne suis pas une génération qui a vécu ça", concède le président. Mais "j’ai pas envie de donner du temps de cerveau disponible, des émotions de nos ados à des gens qui veulent d'abord placer des produits", assène-t-il en visant les plateformes.

Le chef de l'Etat, qui a prévu d'autres échanges du même type dans les prochaines semaines, espère arriver à de premières propositions pour lutter contre l'impact négatif des réseaux sur la santé mentale des jeunes et la démocratie d'ici la fin de l'année.

Une manière aussi pour lui de rester présent sur la scène intérieure et de défendre son bilan, alors qu'il est au plus bas dans les sondages, à 18 mois de la fin de son mandat, et contraint à plus de réserve depuis la dissolution manquée en 2024.

AFP / Rochefort (France) (AFP) / © 2025 AFP

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