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Maltraitance, privations... une enseignante retrouve une classe de CP malgré des plaintes

Les parents ont déposé 9 plaintes pour violences sur mineurs. Malgré ça, la professeure visée a pu retrouver une classe dans la même ville.

Charly TRIBALLEAU - AFP/Archives

Selon nos confères de La Dépêche du Midi, une institutrice, accusée de violence contre des élèves de CP, a demandé à quitter l'établissement... avant d'être recasée dans une autre classe de CP... dans la même ville.

Tout cela s’est passé à Muret, au Sud-Ouest près de Toulouse. Neuf plaintes ont été déposées par les parents qui ont raconté des histoires d’acharnement moral, de hurlements, de privation ou de gestes violents.

"Si tu continues, je te saigne"

Les témoignages révélés sont accablants sur ce qu’il s’est passé dans cette classe de CP, la saison dernière. Par exemple, un jour, trois jeunes élèves ont été obligés de se faire pipi dessus car l'institutrice les a interdit d’aller aux toilettes. L’une des élèves, atteinte d’une maladie rénale, refusait d’aller à l’école les jours suivant et se terrait dans sa chambre.

"Chez nous les cochons, on les saigne et si tu continues, je te saigne", lance même un jour l’institutrice à l’un des garçons de la classe. "Des bureaux valsaient" raconte un enfant à ses parents alors que l’un d’entre eux est même recouvert de bleus à la sortie de l’école.

L'enseignante demande à quitter l'école sous la pression des parents

Les parents se sont logiquement révoltés. Ils avertissent alors l’établissement des faits et gestes de cette institutrice. Les gendarmes vont même jusqu’à recevoir les différentes parties après un incident entre l’institutrice... et un parent.

Résultat : après avoir pu faire sa rentrée comme si de rien n'était, l’enseignante a finalement demandé à quitter cette école élémentaire sous la pression des parents. La demande a été acceptée par le rectorat qui aurait ensuite placé cette enseignante dans une autre classe de CP… de la même ville de Muret. Une enquête avait été ouverte et a été transmise au procureur de la République.

Une histoire qui n'est pas isolée

Ce cas fait évidemment échos à ce qu'il s'est passé dans le XVe arrondissement de Paris, où une enseignante a été filmée en train de frapper une petite fille de 3 ans dans sa classe. Des épisodes qui ne sont pas isolés en France. En février dernier, dans l’Ain, à Gex, une enseignante dans la maternelle est soupçonnée d’avoir frappé un petit garçon. Ce dernier a fini la bouche en sang selon les témoignages recueillis par nos confrères de France 3.

En avril dernier, dans la Marne, les enfants d’une école maternelle auraient été victimes de faits de violences physiques et morales. Un mois plus tôt, 4 plaintes ont été déposées contre une institutrice de Belin-Béliet en Gironde. Elle était alors soupçonnée de violences contre ses élèves de maternelle. Elle avait été suspendue à titre conservatoire.

Et puis parfois, c’est l’inverse, comme à Toulouse où en juillet dernier, c’est une institutrice qui a été cette fois-ci prise pour cible par une mère d’un élève de primaire. En juin dernier, c'est un parent d'élève qui a agressé plusieurs enseignants d’une école primaire à La Rochelle. L'homme en question a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis

Enfin en Avignon. Là, une enseignante est frappée par deux élèves de Primaire. Soit, à l'époque des faits, le 14e signalement de violence depuis janvier dans cette école.

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