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Fermetures des petites maternités : « c’est un cercle vicieux »

Le livre « Le scandale des accouchements en France », fait un lien entre fermeture de petites maternités et hausse de la mortalité infantile.

maternité
Les députés votent un moratoire de trois ans sur les fermetures des petites maternités. (Fred Dufour - AFP).

Les députés votent un moratoire de trois ans sur les fermetures des petites maternités. Les soignants, en colère, parlent d’un texte “purement électoraliste”.

Maternités : fermées dans l'intérêt des patients

Selon un livre « Le scandale des accouchements en France », la forte hausse de la mortalité infantile serait notamment engendrée par le démantèlement des petites maternités et la concentration des naissances sur les plus grands établissements. Est-ce le cas ? "Je ne sais pas si la proposition de loi est liée à ce livre, réagit la docteure Anne Geffroy-Wernet, anesthésiste-réanimateur au Centre Hospitalier de Perpignan, présidente du SNPHAR (Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs). Mais je crains qu’elle n’y soit pas complètement étrangère. Ce livre pose un problème. Le mot démantèlement n’est pas approprié. De nombreuses maternités ont été fermées ces vingt dernières années, mais dans l’intérêt des patients."

"Dans ce livre, il y a des choses tout-à-fait vraies, et des avis d’experts fondés sur l’avis d’une personne. Certes, la mortalité infantile a augmenté ces dernières années. C’est 4,1 pour mille, ce qui n’est pas négligeable. Cela mérite que l’on s’y attarde. Mais cela mérite que l’on trouve de bonnes solutions. On a regardé quelles maternités n’étaient pas en mesure de fonctionner en assurant un maximum de qualité et de sécurité des soins."

Une qualité et une sécurité des soins

Peut-on lier nombre de naissances et hausse des décès ? "Ce lien n’est pas démontré, rappelle la docteure Anne Geffroy-Wernet, anesthésiste-réanimateur au Centre Hospitalier de Perpignan. Quand on ferme des maternités, c’est parce que l’on estime qu’il y a un danger pour les patients. On a alerté, puis on a dû la fermer après le décès d’une patiente ou d’un bébé. On sait très bien que l’ouverture d’une maternité coûte que coûte présente un danger. Nous, ce que l’on veut, c’est que les gens soient bien soignés."

"L’accès aux soins est important, mais aux soins de qualité. Dans les maternités qui fonctionnent avec moins d’un accouchement par jour, médecins anesthésistes réanimateurs, gynécologues ou pédiatres n’interviennent qu’en cas de complications. La plupart sont imprévisibles et peuvent être mortelles. Il faut que l’on puisse avoir des structures qui tournent bien. C’est un cercle vicieux. Mieux vaut accoucher dans une maternité où les conditions de sécurité sont réunies, avec des personnels stables."

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