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Dans le quartier sensible du Mirail, à Toulouse, ces femmes luttent contre les islamistes radicaux

Par Maxime Trouleau

Au Mirail, quartier sensible de Toulouse, des femmes ont manifesté contre la pression des islamistes radicaux. Reportage.

Dans le quartier sensible du Mirail, à Toulouse, ces femmes luttent contre les islamistes radicaux - Reportage de Christine Bouillot

 

C'était, ce mercredi, ja journée Internationale des Droits des femmes. Pour l'occasion, Emmanuel Macron a fait cette annonce importante: la prochaine convocation du Parlement pour inscrire le droit à l’IVG dans la constitution.

Plusieurs manifestations étaient organisées ce mercredi 8 mars partout en France. Nous avons suivi l'une d'entre elle un peu particulière à Toulouse, celle des femmes du Mirail, un quartier de la ville rose. Dans ce quartier sensible, la place des femmes est difficile, beaucoup craignent le regard des hommes et le poids de la religion y est prégnant.

"Ici, normalement, les femmes sont à la cuisine"

Au cri de "Nous sommes là",  plus de 200 femmes de tous les âges, avec leurs filles ou petites filles ont fièrement défilé entre les barres d’immeuble, des lieux d’ordinaires investit par les hommes. Leila, une pancarte à la main, n’en revient pas. "Ici, normalement, les femmes sont à la cuisine"

À la tête de cette armée de femme des quartiers, il y a Bernadette Yépé, 60 ans. Cette ancienne basketteuse professionnelle a vu en 20 ans la place des femmes de ces quartiers reculer avant tout sous la pression des islamistes radicaux. "Quand j'entrainais des équipes de basket, il y avait des jeunes filles. Aujourd'hui, quand vous faites une activité sportive, vous n'avez personne. Pour marcher, les filles sont obligées d'être voilées jusqu'au visage pour ne pas être reconnue ou pour ne pas être prises en photo. Elles ne s'autorisent même pas à flâner dans la rue. Elles ne peuvent pas s'assoir à une terrasse de café.

"C'est le moment de partir" du quartier du Mirail

Une pression qui a fini pas faire partir Samira, 42 ans, pour le bien de ses 3 filles, explique-t-elle à notre micro. "Je me dis que c'est le moment de partir. Ce n'est pas ici où elles s'épanouiront le plus et où elles auront les meilleurs chances pour avancer à cause du poids du regard, des interdits mais aussi la religion, entre autre. Pas mal de chose qui font qu'elles n'auront pas les mêmes chances".

Des femmes des quartiers doublement pénalisées aussi pour l’accès au marché du travail selon le dernier rapport de l'Insee.

Reportage de Christine Bouillot

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