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Le MMA débarque en compétition officielle - "On va donner aux spectateurs un beau MMA"

Par Augustin Moriaux

C'était un tabou que personne n'osait désamorcer, c'est désormais chose faite. 250 000 téléspectateurs regardaient les compétitions de ce sport chaque année en France et ils étaient près de 40 000 à le pratiquer de manière plus ou moins officieuse sur le territoire selon la Sports Management School. Ce soir, à Vitry-sur-Seine, aura lieu le premier show français de MMA. Et les organisateurs se savent très attendus.

Fort d'un large succès auprès des jeunes et à l'étranger, la France se lance enfin dans le grand bain du Mixed Martial Arts. (Photo de Jeff Bottari / Zuffa LLC - AFP)

Un reportage de Grâce Leplat pour Sud Radio.

 

Le MMA (Mixed Martial Arts) débarque en France sous forme de compétition officielle, huit mois après la légalisation de sa pratique en France. Six combats sont organisés au Palais des sports Maurice-Thorez de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.

Ce sport de combat relativement violent est encadré par la Fédération française de boxe. Tout est autorisé ou presque : coups de pieds, de poings, de genou et de coude. C’est un mélange de toutes les disciplines d’arts martiaux, comme son nom le sous-tend, qui donne lieu à un spectacle impressionnant, dans une cage.

Ce soir, à l’Obyfight - le club organisateur -, tout le monde se réjouit de ce coup de projecteur sur leur discipline. C’est leur équipe qui combat ce soir, mais Yassine Belhadj et Ibrahim Mané ne seront que spectateurs. Tous les deux combattants de MMA, ils sont venus s’entraîner, pratiquer des techniques prises à droite à gauche. Ils en font une démonstration spectaculaire, comme l'explique Yassine Belhadj, ancien champion de France de taekwondo.

"Le béaba, c'est la guillotine, c'est ce que tout le monde peut faire, même en self-défense dehors. Lorsque mon adversaire m'encercle, j'ai accès à sa gorge, je vais tout ramener vers moi et mettre une pression. Là, c'est un étranglement donc une fin de combat en MMA. Soit l'adversaire tape, soit il risque de s'endormir donc on arrête le combat à ce moment."

Yassine Belhadj se réjouit qu’enfin la France accueille une compétition de MMA.

"Avant, le MMA n'était pas reconnu, la plupart des gens ne savaient pas ce que c'était, donc ils prenaient des assurances en se disant "c'est quoi ça ?". Maintenant, je pense qu'on sera reconnus en tant qu'athlètes de haut niveau ce qui attirera peut-être les sponsors"

 

Une légitimité à gagner et un devoir de rassurer sur la violence relative

L'objectif est donc de gagner en crédibilité pour un sport autorisé en compétition depuis seulement le début de l’année. Abdel Khaznadji, coorganisateur du MMA Grand Prix, veut éblouir les spectateurs.

"Là, on est partis sur un "France contre le reste du monde", on va essayer de faire un petit show à l'américaine. Il va y avoir de l'animation, on va essayer de donner le sourire aux Français. On va leur donner un beau MMA normalement. Et on va essayer d'y mettre le spectacle qui va avec."

En raison du Covid-19, seules 1000 places ont été mises en vente mais , le MMA Grand Prix sera diffusé en direct sur l'une des plus grosses plateformes de streaming de sports de combat : rendez-vous donc dès 19h30 sur l’UFC Fight Pass.

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