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N. Desenclos : "Peu d’équipes de CFA ont réalisé un tel exploit"

Par Mathilde Régis

Surprise en Coupe de France : un club de CFA élimine le LOSC de Lilles au tir au but. Nicolas Désenclos n’a pas tremblé pour marquer le dernier tir au but et apporter la victoire au club de Trelissac. Il était l’invité de Romain Almaric dans l'émission Sud Radio Sports.

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Sud Radio Sports : Désormais la France sait où se trouve Trélissac sur une carte, ça sert aussi à ça la Coupe de France...Nicolas Desenclos : "C'est vrai que quand on dit Trélissac, on ne sait pas où ça se trouve, et moi le premier. Dès que je suis arrivé ici, je ne connaissais pas forcément le club. Maintenant beaucoup de français savent que c'est en Dordogne, que ça fait partie de l'agglomération de Périgueux et qu'il y a de bons footballeurs apparemment, parce qu'on a réussi à faire quelque chose d'exceptionnel. Peu d'équipes de CFA ont fait ce que l'on a réalisé hier soir. Ça a apporté un grand engouement autour du club et des joueurs. On espère revivre ça très rapidement. On invite d’ailleurs le maximum de personnes à venir nous voir jouer et nous supporter en Championnat ou en Coupe. Ça fera du monde, des gens de l'extérieur, et ce sera bien pour tout le monde." Pendant ce dernier tir au but, qu’est ce qu'il s'est passé dans votre tête quand vous vous êtes avancé vers le ballon ?"Je n'avais pas peur de prendre la responsabilité, mais c'est long et vous vous sentez seul en marchant les quelques mètres qui vous séparent du point de penalty. Vous n'entendez plus grand monde autour du stade, vous êtes vraiment concentré sur votre ballon. Vous regardez et vous vous dites que si vous marquez, vous envoyez le club en huitième de finale. Je me suis avancé, et je me suis dit mon grand, celle-là, il va falloir que tu ailles la chercher. J'ai tiré fort et haut, un peu vers la lucarne, et c'est rentré. Ça m'a fait un bien fou. Tout le stade a explosé avec le bruit des supporters. Et puis, bon, je suis vite sorti de dessous pour éviter de me faire écraser tellement mes collègues étaient contents."Comment s’est passée la soirée après cette victoire ? "C'est difficile à raconter parce qu'il y avait énormément de joie. C'était de la folie. Il y avait tellement de journalistes, de photographes et de flashs. On a profité au maximum de ces moments. On sait que si on vient à perdre on va retourner un peu dans l'anonymat de notre championnat. On ne se prend pas pour des autres, on sait qu'on a fait quelque chose de grand et on espère continuer sur cette voie-là."Un joueur de CFA aujourd'hui, fait-il partie des professionnels, des semi-professionnels ou des amateurs, vous avez un métier à côté ? "Beaucoup de choses rentrent en compte suivant les contrats des joueurs. En CFA, la plupart sont amateurs et beaucoup de joueurs travaillent à côté. Nous on a la chance d'avoir un effectif où beaucoup de joueurs peuvent se consacrer uniquement au football, seul quelques-uns ont un autre métier. On a la chance d’avoir un président qui injecte pas mal d'argent pour le club et pour nous."Ce soir, c'est le tirage au sort de ces huitièmes de finales de Coupe de France, vous voulez avoir le PSG du côté de Périgueux ? "On espère bien. Le PSG ce serait quelque chose de très grand pour nous. Après, je suis originaire de Marseille donc ça me ferait plaisir de les recevoir parce que c'est ma région et ma ville. Mais comme j'ai aussi joué en Italie à l'Inter de Milan, ça me ferait plaisir de retomber contre Ibrahimovic."Vous avez beaucoup voyagé, vous êtes allé dans des clubs en Italie, en Espagne, en Belgique..."On me dit souvent que j'ai un parcours assez atypique. Mais ce sont des expériences de la vie dans le football. Je suis un globe-trotteur, et même si c'est uniquement en Europe, j'espère que ça continuera comme ça. Pour moi, il ne faut jamais regarder derrière et toujours aller de l'avant. On a la chance de faire un métier extraordinaire, car c'est un métier malgré tout, à notre échelle. Des gens se lèvent à 6 heures le matin pour aller travailler. Nous, c'est pour aller à l'entraînement. On n’est pas à plaindre."

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