Fin de série pour Lyon: après trois victoires en trois journées, les Gones ont subi jeudi leur première défaite de la saison en Ligue Europa sur la pelouse du Betis Séville (2-0).
La marche n'était pas si haute, jeudi soir au stade olympique de la Cartuja, enceinte temporaire du Betis, actuel cinquième de Liga. Même pour un onze lyonnais largement remanié, en vue du choc face au PSG dimanche en Ligue 1.
L’OL (7e, 9 points) est cependant tombé pour la première fois dans cette campagne européenne, sans vraiment être dominé mais plutôt avec le sentiment qu'une autre entame aurait pu lui permettre de ramener au moins un point et de rester invaincu en C3.
Trop timide offensivement, notamment en l’absence du champion du monde 2018 Corentin Tolisso et du jeune belge Malick Fofana, le club rhodanien pourra en effet regretter de ne pas être rentré pleinement dans sa rencontre et d’avoir cédé sur deux situations arrêtées (30e, 35e).
Le défenseur du Betis Séville Natan Bernardo de Souza (D) et l'attaquant de Lyon Adam Karabec lors de la défaite de l'OL 2-0 en Ligue Europa, le 6 novembre 2025 à Séville - CRISTINA QUICLER - AFP
Les hommes de Paulo Fonseca, qui avait misé sur les jeunes pépites formées au club Khalis Merah et Enzo Molebe, 18 ans, ont manqué de concentration et se sont fait surprendre deux fois en cinq minutes, alors qu'ils avaient le contrôle du ballon.
L'ailier marocain Ez Abde, à l'origine de la première frappe dangereuse côté andalou (27e), a d'abord profité de la passivité de lyonnaise en coupant un corner dévié par l'ex-joueur de l'OM et de Sochaux Cédric Bakambu (30e, 1-0).
Cinq minutes plus tard, le Brésilien Antony, trouvé dans la profondeur sur un coup franc de relance de Marc Roca dans sa propre moitié de terrain, s'est échappé dans le dos de la défense et a doublé la mise d'un lob bien senti (35e, 2-0).
Mené de deux buts à la mi-temps, malgré un réveil tardif initié par le milieu américain Tanner Tessmann, l'OL est revenu des vestiaires avec plus d'envie et d'intensité, sous l'impulsion du Portugais Afonso Moreria, rentré en jeu à la place de Molebe.
La pépite du centre de formation lyonnais Khalis Merah, trop discret en première période, est passé à quelques centimètres de s'offrir un but de génie après un petit pont dans la surface mais sa frappe du droit a frôlé le poteau gauche sévillan (48e).
La "remontada" française n'a ensuite pas eu lieu, malgré le coaching de Fonseca, qui a fait rentrer deux titulaires habituels, l'Anglais Tyler Morton et le Tchèque Pavel Sulc, et une tentative pleine d'audace de Mathys de Carvalho (60e).
Lyon n'est plus invaincu, donc, mais l'objectif de terminer dans le Top-8 reste accessible. A condition de jouer le coup à fond, pour éviter les regrets.
Lille sans inspiration
Lille a concédé sa deuxième défaite consécutive en Ligue Europa, cette fois à Belgrade contre l'Étoile rouge (1-0), à la suite d'un pénalty concédé par son gardien Berke Özer en fin de match, jeudi soir.
En manque d'adresse et d'inspiration avec une équipe remaniée, le Losc se dirigeait vers un match nul décevant quand Özer a fauché le capitaine du club serbe Mirko Ivanic, auteur d'une percée dans la surface. Marko Arnautovic n'a alors laissé aucune chance au Turc de réparer son erreur, d'une frappe puissante et précise (85e).
La pire conclusion possible d'une soirée où les joueurs de Bruno Genesio ont semblé manquer d'allant, leur mal récurrent cette saison, en particulier en coupe d'Europe, qui expliquait déjà leur déconvenue à domicile contre le PAOK (4-3).
Après deux succès contre Brann Bergen (2-1) et sur le terrain de l'AS Rome (1-0), Lille retombe dans le milieu du classement de la phase de ligue avec six points.
Désespérant Nice
Nice, désespérant pour ses supporteurs, a perdu un quatrième match consécutif en Ligue Europa cette saison, à domicile contre Fribourg (3-1) et, à mi-parcours dans la compétition, n'a toujours pas inscrit le moindre point.
Depuis son arrivée au club à l'été 2024, Franck Haise a désormais dirigé 14 fois les Aiglons en coupe d'Europe. Son bilan est famélique: trois nuls, la saison dernière, et neuf défaites, dont six de rang cette saison, avec l'élimination contre Benfica (2-0, 2-0) en tour préliminaire de C1.
Plus largement, la dernière victoire niçoise en Coupe d'Europe remonte au 16 mars 2023, avec une victoire 3 à 1 à l'Allianz Riviera contre les Moldaves du Sheriff Tiraspol en 8e de finale retour de la Ligue conférence (C4).
Ce jeudi pourtant face au club allemand de la Forêt Noire, l'équipe azuréenne a mené. Mais elle s'est écroulée en moins d'un quart d'heure avant la pause. La faute à Melvin Bard, auteur, le jour de ses 25 ans, de deux bourdes impossibles à faire à ce niveau. La faute aussi à un mental totalement défaillant après l'égalisation allemande.
Pour Nice, le prochain déplacement à Porto sonne comme une dernière chance. Mais qui y croit encore ?
AFP / Séville (Espagne) (AFP) / © 2025 AFP