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JO de Paris: première bougie et un coup de gueule d'Estanguet sur le budget du sport

Première bougie et un petit coup de gueule. L'ex-boss des Jeux de Paris Tony Estanguet a célébré le premier anniversaire des JO de Paris samedi en critiquant la forte baisse projetée des crédits du sport en 2026 dans le plan de rigueur de François Bayrou.

STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

Première bougie et un petit coup de gueule. L'ex-boss des Jeux de Paris Tony Estanguet a célébré le premier anniversaire des JO de Paris samedi en critiquant la forte baisse projetée des crédits du sport en 2026 dans le plan de rigueur de François Bayrou.

Tony Estanguet qui, quand il était aux manettes du comité d'organisation n'aimait pas commenter le champ politique, n'a pas hésité samedi quand il a été questionné sur la baisse envisagée de 18% des crédits jeunesse et sport. "Pour moi c'est un peu incompréhensible, c'est très très difficile pour nous (le mouvement sportif, NDLR) de voir la manière dont est traité le sport dans ce pays en ce moment", a-t-il lancé, jugeant le sport "un peu sacrifié".

Cette baisse pour le budget 2026 annoncée au moment du plan de rigueur - et une des plus fortes - est venue s'ajouter à plusieurs coupes ces derniers mois, sidérant à chaque fois le monde du sport et mettant à mal la promesse du président Emmanuel Macron de faire de la France une nation sportive.

La précédente entaille en date, en avril, avait conduit la ministre des Sports, Marie Barsacq, a endosser contre son gré l'exclusion des 6-14 ans du pass sport, une aide à l'inscription des plus modestes en clubs de sport pour la rentrée scolaire.

- "Pas plus d'efforts" -

Celle qui fut chargée de l'héritage des JO au sein du comité d'organisation a aussi fait passer un message samedi, concluant son intervention à la tribune lors d'un rassemblement d'acteurs des JO (fédérations, volontaires....) au Grand Palais en expliquant que "le ministère des Sports ferait l'effort comme les autres ministères mais pas plus".

Les statues de l’écrivaine et femme politique Olympe de Gouges et de l’athlète Alice Milliat installées rue de la Chapelle à Paris aux côtés de celles de huit autres femmes françaises pionnières, exposées lors des Jeux olympiques de 2024

Les statues de l’écrivaine et femme politique Olympe de Gouges et de l’athlète Alice Milliat installées rue de la Chapelle à Paris aux côtés de celles de huit autres femmes françaises pionnières, exposées lors des Jeux olympiques de 2024

STEPHANE DE SAKUTIN - POOL/AFP

Un peu avant, l'ex-ministre des JO Amélie Oudéa-Castéra, désormais à la tête du Comité olympique français (CNOSF), et montée au créneau depuis la semaine dernière, en a remis une couche: "On va continuer à se battre", a-t-elle assuré.

La première partie de la journée avait été plus consensuelle en bord de Seine. Un défilé de canoés, de kayaks, est venu accueillir la délégation du CIO présente à Paris, emmenée par sa nouvelle présidente Kirsty Coventry.

"Le monde se souvient de Paris et va continuer à se souvenir de Paris", a-t-elle lancé. "Il manque juste un peu de pluie pour être exactement dans l'ambiance de l'an dernier", a-t-elle plaisanté alors que la cérémonie d'ouverture s'était déroulée sous un déluge.

- "Souvenirs merveilleux"-

D'ailleurs, son prédécesseur à la tête du CIO Thomas Bach a confié que sa "plus grande émotion" lors de la cérémonie d'ouverture avait été "la fin" car son succès avait provoqué "un soulagement parfait" après "tous les soucis" soulevés par cette cérémonie inédite en plein air et sur le fleuve.

La présidente du CIO Kirsty Coventry (2e à droite), son prédécesseur Thomas Bach (2e à gauche), le patron des JO-2024 Tony Estanguet et la maire de Paris Anne Hidalgo, lors des célébrations du premier anniversaire des JO de Paris, le 26 juillet 2025

La présidente du CIO Kirsty Coventry (2e à droite), son prédécesseur Thomas Bach (2e à gauche), le patron des JO-2024 Tony Estanguet et la maire de Paris Anne Hidalgo, lors des célébrations du premier anniversaire des JO de Paris, le 26 juillet 2025

STEPHANE DE SAKUTIN - POOL/AFP

"Aucune nostalgie, mais des souvenirs merveilleux qui sont toujours très forts et très présents", a commenté Tony Estanguet.

Après un tour en bord de Seine au côté de la maire de Paris Anne Hidalgo, et notamment de l'espace baignade du bras Marie en plein centre de Paris, la délégation est allée inaugurer le parvis Alice Milliat, du nom d'une sportive pionnière, dans le quartier de la Chapelle (nord de Paris) où ont été installées les dix statues de femmes illustres qui avaient été présentées lors de la cérémonie d'ouverture.

Le metteur en scène Thomas Jolly, chef d'orchestre avec Thierry Reboul de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, a égrené leur nom un à un.

Les célébrations se sont poursuivies dans l'après-midi dans le département de Seine-Saint-Denis avec la visite du Centre aquatique olympique, gratuit pour cette journée anniversaire, et du parc Georges-Valbon à la Courneuve où seront installés les anneaux olympiques.

Dans la soirée, l'envol de la vasque olympique, réinstallée aux Tuileries depuis le 21 juin, a clos cette journée anniversaire. La cérémonie a été marquée par une action d'Amnesty International qui a projeté un message géant au laser "Stop Génocide à Gaza" sur la vasque afin de "rappeler le sort tragique des populations civiles" dans le territoire palestinien.

"Le monde ne peut plus se contenter d’observer, impassible à cette négation du principe même d’humanité. Nous sommes là pour dire toujours, le plus haut et le plus fort possible, que le droit international est notre seule boussole, et que le génocide en cours à Gaza doit cesser immédiatement", a déclaré Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France, dans un communiqué.

Par Déborah CLAUDE / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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