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Handball : "les détails n'ont pas été en notre faveur"

Par Mathilde Régis

Quadruple champion du monde, triple champion d'Europe et double champion olympique avec l'équipe de France. Jerôme Fernandez et ses 1463 buts était l'invité de Sud Radio Sports pour évoquer ce Championnat d'Europe 2016.

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Sud Radio Sports : On commence sur l'actualité chaude de l'euro avec en ce moment le match France Danemark. On imaginait tous ce match comme une finale et pas comme un match pour la cinquième place...Jerôme Fernandez : Au début de la compétition, on espérait tous voir l'équipe de France en finale. Pourquoi pas contre le Danemark, puisque l'équipe faisait aussi figure de favorite. Ces équipes ont eu une grosse désillusion sur leur dernier match de tour principal. Elles se retrouvent pour une place d'honneur. Ça ne correspond pas forcément à ce que l'équipe de France a l'habitude de donner.Est-ce que pour vous on peut parler d'un échec ou d'un concours de circonstance défavorable pour l'équipe de France, notamment avec une cascade de blessés avant la compétition ? Un échec, surtout pas. Tout le monde sait maintenant que le niveau d'un championnat d'Europe est très élevé et que ça se joue sur de petits détails. Malheureusement, les détails de cette fois-ci n'ont pas été en notre faveur. Je retiens que l'équipe de France a fait 6 matchs, contre la Pologne, elle est passée à travers, mais elle avait encore toutes les cartes en main pour accéder au dernier carré. Elle a fait quatre très bons matchs contre la Biélorussie, la Macédoine, la Serbie et la Croatie. Malheureusement, la série s'est arrêtée contre la Norvège. Elle a su trouver les clés pour déjouer cette équipe de France. C'est plus une grosse désillusion qu'un échec, ça s'est joué sur un seul match.Cette équipe de Norvège peut incarner le futur du handball européen ? Je ne pense pas qu'elle trust les médailles et les titres dans les années à venir. Mais ça fait partie des équipes qui ont de jeunes joueurs prometteurs et qui sur un match sont capables de battre cette équipe de France. Mais après, des équipes qui ont brillé sur un Euro et qu'on a plus vues derrière, il y en a eu quelques fois. Là, on est tombé sur une équipe de Norvège qui était en pleine confiance. Mais je crois que si l’on refait 10 fois le match, ce sera la France qui sortira vainqueur. Claude Onesta va tendre la main et la place de coach à Didier Dinart, qu'est ce que vous avez pensé du banc de touche ? Ce n'est un pas secret, depuis plusieurs mois maintenant Claude a annoncé qu'il souhaitait passer la main après le mondial en France. Le candidat le plus sérieux, c'est Didier, puisque ça fait maintenant trois ans qu'il est dans le staff et qu'il a fait du bon travail jusqu'à maintenant. Là, ce qu'a voulu Claude, c'est lui laisser une totale liberté au niveau du coaching. Avant il avait quand même son mot à dire et il laissait la partie entraînement à Didier. Claude Onesta s'est exprimé sous forme d'auto critique par rapport à cela, vous pensez quoi de ces propos ? Je pense qu'il exprime clairement que le staff est dans une période de transition, de passage de témoin. C'est toujours délicat, car on ne sait jamais jusqu'à quel point on peut lâcher les reines, comme il l'a exprimé. Je crois que c'est quand même la meilleure situation. C'est beaucoup mieux que s'il devait y avoir rupture et que Didier devait prendre l'équipe en période d'acclimatation. Finalement, c'est bien de faire son auto critique et de vouloir améliorer les choses en vue des prochaines échéances qui vont, je l'espère, être fantastiques pour cette équipe.Vous avez vécu un peu cette période de transition, à l’Euro 2014 au Danemark et au mondial au Qatar. Est-ce que ça change quelque chose sur les matchs cette nouvelle manière de manager ? On est passé au cran supérieur au niveau de la prise de témoin de Didier. À l'Euro et au Mondial, c’était vraiment le début de la transition où Didier s'occupait essentiellement de la vidéo et de l'entraînement et Claude du coaching pendant le match. Là, Claude a voulu passer au cran supérieur et l’ a laissé pratiquement autonome. Peut-être que c'était un peu trop tôt. De ce que j'ai vu sur les matchs, il n'y a rien qui m'a choqué. Par contre, ce qui est évident avec un peu de recul, c'est que les choix engagés dès le début du match contre la Norvège, notamment sur le plan défensif, n'étaient peut-être pas appropriés. Malheureusement, les Norvégiens se sont vite habitués à notre défense et ont trouvé des solutions. La Norvège dispute en ce moment sa demi-finale face à l'Allemagne. Pour vous, il n'y a que l'Espagne qui a tenu son statut de favori ? Je crois sincèrement que la Pologne, la France et le Danemark avaient leur place dans ce dernier carré et ils n'ont pas su y accéder. Mais s’ils n'ont pas su le faire, c’est aussi parce que la Norvège et l'Allemagne ont su les en empêcher. Et que dire du match de la Croatie contre la Pologne... Les équipes qui sont qualifiées en demi-finale le méritent totalement. Maintenant, c'est évident que l'Espagne était la seule équipe qu'on attendait vraiment.Vous êtes actuellement touché au genou, on voudrait prendre de vos nouvelles, qu'en est-il ? Cette blessure peut elle vous empêcher d'aller au JO à long terme ?J'ai eu très peur la semaine dernière quand je me suis fait mal lors d'un match amical. Je craignais que les ligaments soient touchés parce que c'est la quatrième entorse que je me fais aux genoux. Je sentais que c'était peut-être un peu plus grave que les autres fois. Et puis finalement, j'ai passé une IRM qui a confirmé que l'état du genou était très bon et que tous les ligaments étaient bien en place. Donc plus de peur que de mal. Je vais avoir entre 6 et 8 semaines pour me remettre à 100% et pouvoir retrouver les parquets. Donc je serai totalement opérationnelle à la fin de la saison si le staff de l'équipe de France a besoin de faire appel à moi.

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