Quatre jours après sa victoire contre Paris, Marseille est parvenu à enchaîner en l'emportant dans les derniers instants à Strasbourg (2-1), pour prendre provisoirement la tête de la Ligue 1, vendredi en ouverture de la sixième journée.
La pluie tombait déjà depuis une vingtaine de minutes au Stade de la Meinau, mais ce ne fut rien comparé à la douche froide qu'ont vécue les supporters alsaciens après le but au bout du suspense d'Amir Murillo (90e+1).
Virtuellement en tête quelques instants plus tôt, le Racing redescend finalement au cinquième rang, avec le même nombre de points que l'OM, qui profite de sa différence de buts pour occuper la première place devant Monaco, Paris et Lyon.
Les joueurs de Roberto De Zerbi, suspendu après son exclusion lors du Classique, ont eu le mérite de ne pas abdiquer pour renverser leur adversaire. Ils poursuivent ainsi leur dynamique positive après leur premier succès à domicile (1-0) en quatorze ans en championnat contre Paris, lundi soir.
De bout en bout, ce match se sera joué sur un fil, entre deux équipes qui ont d'abord réussi à empêcher l'adversaire de mettre en place son jeu, en maintenant une pression haute sur le porteur du ballon.
Dans la fraîcheur de la Meinau, c'est par leurs contres, leurs courses dans le dos de la défense et leur talent que les Strasbourgeois ont mis en difficulté l'OM.
- Emegha montre la voie, en vain -

Abdoul Ouattara (saut périlleux) auteur de l'ouverture du score contre Marseille après un bon service d'Emanuel Emegha (invisible) le 26 septembre 2025 à Strasbourg
Frederick FLORIN - AFP
Notamment par leur capitaine Emanuel Emegha, bien plus rapide que l'arrière-garde marseillaise et buteur dès la 18e minute, avant d'être signalé en position de hors-jeu.
Ce scénario s'est reproduit à l'entame de la deuxième période, avec cette fois Emegha en passeur et Abdoul Ouattara en buteur, avant que la VAR n'intervienne pour cette fois valider le but. Ouattara n'était alors sur la pelouse que depuis quatre minutes.
Strasbourg a su piquer le premier, après plusieurs occasions d'Amine Gouiri (8e, 30e) et Igor Paixao (41e). Mais le club alsacien n'a pas su enfoncer le clou pour prendre un avantage définitif.
Au contraire, il a connu un temps faible dans la foulée de son but, qui a failli profiter à Gouiri (54e) et Paixao (55e). Surtout, les Alsaciens ont inexplicablement arrêté de jouer, se contentant de garder le ballon dans leur moitié de terrain, voire proche de leur surface.
Ce jeu-là leur a coûté cher: Pierre-Emerick Aubameyang les a punis en égalisant après une récupération haute des Olympiens (78e).
Puis les deux clubs ont eu des occasions pour l'emporter dans une fin de match à l'image du reste de la rencontre, indécise.

Les joueurs marseillais fêtent devant leurs supporters leur deuxième but contre Strasbourg au stade de la Meinau le 26 septembre 2025
Frederick FLORIN - AFP
Jusqu'à l'estocade finale, portée par Amir Murillo après un premier réflexe brillant de Mike Penders pour détourner une tête marseillaise.
Entré en jeu pour remplacer Emegha, diminué physiquement (62e), Joaquin Panichelli a eu l'occasion d'égaliser (90e+3), mais n'y est pas parvenu.
Un an quasiment jour pour jour après leur défaite à la Meinau (1-0), les Marseillais ont appris de cette leçon, renversant un scénario jusque-là défavorable. Tout semble leur sourire en ce moment. De bon augure avant la réception de l'Ajax Amsterdam mardi en Ligue des champions.
Par Rémi BOUVERESSE / Strasbourg (AFP) / © 2025 AFP