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Ugo Mola : "Le Stade toulousain a envie de proposer un rugby complet"

Par Justin Boche

L'entraîneur du Stade toulousain était l'invité d'une émission spéciale de Sud Radio Sport consacré à son club. Au micro de Judith Soula il est revenu sur le début de saison de son équipe et sur le futur départ de Louis Picamoles.

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Le départ de Louis Picamoles est-il une déception pour le Stade toulousain ?Ugo Mola : C'est une grosse déception pour le Stade toulousain, mais aussi pour l'entraîneur que je suis, car se priver d'un garçon comme Louis ce sera un gros manque et une grosse déception. Maintenant, il faudra faire avec parce que le Stade toulousain a perdu de nombreux grands joueurs dans son histoire. À nous de trouver la bonne formule en interne et pourquoi pas après sur un recrutement éventuel. On est toujours tourné vers la formation. Tu comprends son choix ?La défaite de l'équipe de France dans cette coupe du monde et ce stage en Angleterre lui a peut-être donné des envies et on en paye les pots cassés. Mais il nous a promis de jouer à fond jusqu’au bout. Dans la démarche il a été ultra réglo à plus d'un titre. Il a fait les choses proprement et ce n'est pas toujours le cas. Il a pris le temps de réfléchir. C'est une aventure familiale à l'étranger au-delà du rugbystique. Je peux comprendre qu'à l'orée de ses 30 ans, il parte pour une nouvelle aventure. Mais j'aurais aimé aussi qu'il participe au futur du Stade toulousain. On perd un garçon qui est dans le top 3 des numéros 8 du monde. Je n'ai pas vu beaucoup de joueurs dans la même cour que Louis. C'est aussi la perte de quelqu'un de bien à l'intérieur du groupe. Qui va jouer à la place de Louis Picamoles après son départ ? Dans un premier temps, on va utilisant Gillian Galan qui a très souvent été le pendant de Louis. Il y a aussi Edwin Maka qui a 21 ans et un profil très intéressant pour pourquoi pas jouer numéro 8. Et bien évidemment Talalelei Gray, qui je l'espère pourra continuer avec nous à la fin de cette année. Des options on en a, mais après on verra en fonction de nos choix stratégiques et des opportunités de marché. Votre récente victoire contre Montpellier est-elle votre match référence à l'extérieur ? Physiquement c'est une des équipes les plus fortes du championnat. Les joueurs sont très éprouvés depuis quelques jours. Cette équipe, avec un rugby pas forcément très aéré va poser des problèmes dans ce championnat. Mais aujourd'hui ce qui m'intéresse, c’est notre prochain match contre Grenoble. On a intérêt d'avoir les voyants au vert avant ce match. On a envie de proposer un rugby complet même si ce n’est pas forcement celui qui fonctionne en top 14. Il faut donc que l'on ait plusieurs cordes à notre arc dont savoir marquer des essais à zéro passe. On essaie de beaucoup s'adapter à nos qualités plutôt qu'à celle de l'adversaire en fonction de la fraîcheur et de la composition de l'équipe. L’intérêt d'avoir un effectif le plus différent possible est intéressant en fonction de l’équipe que l'on va jouer.Le gros point noir de votre début de saison c’est l'indiscipline avec 14 fautes en moyenne ? Comment essayez-vous d'y remédier ? On essaie toujours de s'améliorer sur ce plan-là. Il y a des secteurs qui sont pointés par l'arbitrage. Ce qui est dérangeant de mon côté quand on est à 15 fautes et l'adversaire à 5 ou 6. On travaille tout de même sur ce secteur. On va aussi y travailler avec Romain Poite avant la période de coupe d’Europe où il est vital d'être discipliné. On doit se regarder et faire l'effort d'être plus discipliné pour exister durant les matchs capitaux qui vont arriver. Le rugby que l'on propose, c'est de déplacer les hommes et le ballon. Aujourd'hui, nous sommes ceux qui font le plus de passes, qui courent le plus avec le ballon et qui franchissent le plus. Forcément, il nous arrive de nous exposer aux fautes et à l'arbitrage. Mais on ne se cherche pas d'excuses. Il faut rapidement baisser notre moyenne de faute par match pour que ce ne soit pas préjudiciable. Faut-il se méfier de cette équipe de Grenoble que vous affronterez samedi ? Il faudra plus que se méfier contre eux. Cette équipe est capable de s'adapter aux circonstances et aux adversaires. Avec un Jonathan Wisniewski et un Rory Grice qui est l’un des meilleurs huit de ce championnat. L'an dernier, les deux défaites contre Grenoble ont sûrement privé le Stade toulousain d'une place en qualification directe. Il faut avoir un peu de mémoire dans le rugby et il ne faut pas penser que les échéances des 15 jours à venir sont plus importantes que ce match contre Grenoble parce que ça annulerait le bon résultat du match contre Montpellier.

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