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Maxime Machenaud : "J'ai envie d'enchaîner"

Par Mathilde Régis

De retour dans son club du Racing 92, l'international français Maxime Machenaud était l'invité de Judith Soula dans Sud Radio Sports.

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Judith Soula : Le tournoi est fini, les internationaux sont de retour dans les clubs, comment vis-tu ces retrouvailles ?Maxime Machenaud : Avec le plaisir de retrouver les copains du club même si je suis un peu déçu de comment le tournoi s'est fini. Il faut vite basculer vers ce qui nous attend de sérieux avec la fin du championnat et la Coupe d'Europe.Tu es encore jeune, à 27 ans, tu évolues à un poste où l'expérience et la maturité sont importantes. Comment tu t'es senti sur ce tournoi ?C'est mon troisième tournoi, donc forcément je l'ai senti avec beaucoup d'expérience et un peu plus sereinement que les autres fois. Je ne découvrais pas cette compétition et ce niveau mais je l'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir et surtout je pense plus de maturité.Tu es impatient de rejouer avec ton club ?Oui forcément, surtout que les échéances à venir sont excitantes avec le quart de finale contre Toulon dans trois semaines. Forcément, j'ai envie d'enchaîner.Le Racing 92 a plutôt bien géré cette période de doublon, hormis pour le dernier match face à Montpellier avec 60 points encaissés. Est-ce que l'ambiance n'était pas un peu plombée au retour de ce match ?Si forcément, aussi parce qu'on sait que ce n'est pas notre niveau et qu'on a montré un visage très décevant du Racing. On a envie de gommer tout ça parce qu'on ne laisse pas une très bonne image au club. Prendre 60 points, ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé. On a vraiment envie de montrer notre vrai visage ce week-end contre Toulon.

"Quand on est le Racing 92, on ne peut pas se permettre de prendre une telle dérouillée à l'extérieur"

J'imagine qu'au niveau des coachs, le ton s'est peut être un peu durci en début de semaine ?Exactement. Je pense que quand on est le Racing 92, avec le début de saison qu'on fait, on ne peut pas se permettre de prendre une telle dérouillée à l'extérieur, même si c'était face à une très belle équipe de Montpellier. Je pense que les entraîneurs ont raison de durcir, les entraînements ont été beaucoup plus appliqués cette semaine et j'ai retrouvé un groupe très motivé pour préparer le prochain match contre Toulon.Toulon sera également votre adversaire dans quinze jours en quart de finale de Coupe d'Europe, comment vous abordez la rencontre de ce week-end ? C'est une répétition avant le quart de finale ou une rencontre de championnat importante pour le classement en Top 14 ?Cette rencontre sera importante pour rester en haut du classement et gagner en confiance. On sait que ce sera un premier round, on a envie de remporter cette première manche et la deuxième encore plus parce que ce sera éliminatoire. On va se préparer en conséquence. On connaît la difficulté de battre Toulon.Qu'est ce que tu redoutes de cette équipe ?Elle est très puissante et a beaucoup d'expérience. Que ce soit en Coupe d'Europe ou en Championnat, elle a démontré par le passé qu'elle est difficile à battre. Il va falloir être appliqué, sérieux et maîtriser notre jeu pour pouvoir rivaliser.Avec Alexandre Dumoulin en forfait et Eddy Ben Arous qui n'est pas encore complètement remis de sa blessure aux côtes, il va vous manquer quelques forces vives quand même ?Oui mais je pense qu'on a un groupe assez étoffé pour pouvoir essayer de rivaliser avec cette équipe. Même si oui, Eddy et Alex sont des éléments importants dans l'équipe.

"Le quart de finale est dans les têtes depuis qu'on s'est qualifié"

Tu as le sentiment que cette saison est LA saison du Racing 92 ?Ça on le dira à la fin, dans trois mois. Ce sera notre saison si jamais il y a un titre au bout, ce qui pour l'instant est bien parti. Mais comme je vous le dis, les matchs les plus importants sont ceux qui arrivent avec des matchs à élimination directe. Et surtout des adversaires qui vont être vraiment d'un très haut niveau.On a le sentiment dans ton discours que ce quart de finale en Coupe d'Europe est déjà dans toutes les têtes…Il est dans les têtes depuis qu'on s'est qualifié je pense. C'est une étape qu'on a envie de franchir, on veut faire mieux que l'année dernière avec cette défaite contre les Saracens en quart de finale. Ce sera à nous de bien se préparer et de se servir de l'expérience qu'on a eu les années passées.Cette année tu évolues avec peut être le meilleur joueur du monde : Dan Carter. Parle-nous de cette association.Je pense que ce n'est pas peut-être, c'est le meilleur joueur du monde. C'est tellement agréable de s'entraîner tous les jours à ses côtés parce qu'on apprend très vite, on découvre quelqu'un qui essaie de faire progresser tout le monde. J'espère surtout qu'il va nous amener le truc supplémentaire. Comme je l'ai dit auparavant, ce n'est pas lui qui va nous faire gagner tout seul, il va falloir le mettre dans les meilleures conditions pour qu'il nous aide.En tout cas tout le monde est bluffé par son investissement.Je pense que oui, il a été irréprochable depuis qu'il est arrivé. Il n'a fait que de très bons matchs, de très bonnes prestations et surtout il amène un surplus de motivation et de confiance au groupe qui est indéniable. À nous de suivre ce chemin.La rencontre de ce week-end est délocalisée à Lille, vous regrettez de ne pas jouer sur votre terrain ?Oui, et forcément les supporters doivent être déçus que ce soit délocalisé. Mais on espère surtout leur offrir ce quart de finale de Coupe d'Europe à domicile qu'on va jouer dans trois semaines. Il y en aura aussi un peu pour les supporters du Nord qui on l'espère viendront en nombre parce que ce sera important. Pour nous joueurs, c'est quand même agréable de jouer dans un beau stade qu'est celui de Pierre Mauroy.

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