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La pression monte entre les Bleus et les All Blacks

Par Arnaud Rey

Avec l'annonce des compositions des deux équipes dans la matinée d'hier, le duel est ouvertement lancé entre la France et la Nouvelle-Zélande. Entre mise en scène et paroles viriles, les joueurs et leurs staff se sont exprimés devant la presse à trois jours du quart de finale au Millennium Stadium de Cardiff (21h00).

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Yannick Nyanga, le ton grave, le regard noir, est prêt depuis longtemps pour ce nouveau France-Nouvelle-Zélande.

© Sud Radio
Yannick Nyanga, le ton grave, le regard noir, est prêt depuis longtemps pour ce nouveau France-Nouvelle-Zélande.

Confortablement installés dans le Celtic Manor de Newport, les joueurs et le staff du XV de France commencent à avoir des fourmis dans les jambes avant ce quart de finale très important pour les Bleus et leur sélectionneur, Philippe Saint-André. "Si il n'y a pas de rébellion sur ce match-là, il faut changer de sport. C'est un quart de finale, après, on connait les favoris, mais on croit en nous, en ce que l'on fait, après on sait que les grandes performances face à la Nouvelle-Zélande, il va falloir aller plus loin, être pratiquement dans un état second. Il nous reste quelques journées pour trouver ce surplus d'état d'âme, de générosité, et de folie". L'ancien ailier et capitaine du XV de France a choisi de titulariser trois nouveaux joueurs par rapport à la défaite face à l'Irlande, ainsi Morgan Parra se retrouve aux manettes de l'équipe de France, une décision qui exclue Sébastien Tillous-Borde du groupe tricolore. "À partir du moment où Morgan commence, Sébastien sait qu'il ne peut pas être remplaçant car nous avons besoin d'un buteur en fin de match. Après Rory s'entraîne depuis le 5 juillet comme tout le monde, il a eu très peu de temps de jeu mais à chaque fois il a amené son punch et il a des capacités de match winner". Parmi les autres changements, Alexandre Dumoulin remplace Mathieu Bastareaud au centre, et Bernard Le Roux intègre la troisième-ligne française à la place de Damien Chouly. Un choix stratégique pour bousculer les All Blacks dans les rucks, en défense et en touche. Mais si Philippe Saint-André a montré sa rébellion par une équipe remaniée, les joueurs présents dans les salons de la luxueuse résidence ont également commencé à s'imposer par la parole. Le troisième-ligne Yannick Nyanga rentre dans le groupe sur le banc et estime que ce match est le plus important de cette ère du XV de France "Ce qu'il manque c'est de la régularité dans les résultats. Pour l'instant, on ne l'a jamais eu. Aujourd'hui, on n'arrive sur un match spécial, ça ne sert à rien de penser à l'avant ou à l'après. Il n'y a pas de demi-finale, de finale, ni de phase de poules, mais ce match isolé au milieu de nulle part. C'est le match le plus important qu'il nous est donné de jouer. J'espère qu'il y aura une suite samedi soir".

Richie McCaw déjà dans le sacrifice

Steve Hansen joue la carte de l'humilité et de la prudence avant d'affronter les Bleus.

© Sud Radio
Steve Hansen joue la carte de l'humilité et de la prudence avant d'affronter les Bleus.

Côté néo-zélandais, on n'a plutôt choisi de faire dans le théâtrale. Tout commençait lors de l'entraînement des All Blacks. Les journalistes et les photographes étaient prêts à shooter l'arrivée des joueurs lorsque le troisième-ligne et capitaine Richie McCaw débarquait seul sur la pelouse. Sous les crépitements des appareils photo, le plus roublard des hommes en noir faisait quelques foulées avant que ses coéquipiers ne le rejoignent une fois la pression médiatique retombée. Une belle mise en scène pour montrer aux yeux de tous que l'emblématique capitaine néo-zélandais est bien de retour aux affaires et ça va chauffer. Il faut dire que vu l'équipe néo-zélandaise annoncée, c'est sûr qu'il y a des côtelettes qui vont couiner comme dirait notre consultant Daniel Herrero. Retour de l'ailier Julian Savea, Ma'a Nonu au centre, Sonny Bill Williams sur le banc avec un rôle d'impact player, et bien évidemment aux manettes, Dan Carter pour les trois-quarts, et Richie McCaw pour les avants, du très lourd. Mais le sélectionneur des All Blacks Steve Hansen n'a pas voulu céder à la pression de l'évènement. "Il ne faut surtout pas que l'excitation l'emporte sinon cela veut dire que je n'aurais pas fait mon travail. Quand il faudra s'exciter et prendre du plaisir sur le terrain, nous le ferons. Le samedi, jour de match, c'est le jour amusant de la semaine. Mais du dimanche au samedi, on travaille et vous ne pouvez pas être tous les jours remonté comme une pendule." Présent également devant la presse, le trois-quart centre aux dreadlocks Ma'a Nonu a souligné la frustration des siens après le duel compliqué face au Tonga. "Le dernier match face aux Tonga a été plutôt frustrant en terme de performance. Nous étions assez éloignés des standards habituels des All Blacks mais nous avons l'espoir de faire mieux ce week-end face aux Français et d'ailleurs, nous devrons faire mieux. C'est pour cela que nous avons hâte d'y être." Des Bleus vexés, des Blacks frustrés, un stade mythique, et un match à élimination directe, les ingrédients sont déjà là pour un très grand match de rugby. Plus que deux jours à patienter...

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