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Yves Veyrier - Manifestation contre la réforme des retraites : "cela va être massif, très fort"

Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 10 décembre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Yves Veyrier, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 10 décembre à 7h40.

Yves Veyrier : "Une journée de perdue, c'est dix de gagnées sur la retraite de demain"

Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, ne s'est pas rendu à la réunion lundi 9 décembre dans l'après-midi, avec Agnès Buzyn et Jean-Paul Delevoye. "Force Ouvrière était représentée par les responsables du dossier des retraites précise-t-il au micro de Patrick Roger. On savait qu'il n'y avait pas de négociations ajoute-t-il. C'était simplement la synthèse du deuxième cycle de concertation et que depuis le mois de septembre, rien n'avait véritablement évolué". D'après Yves Veyrier, "le gouvernement, qui a déjà dû reculer son calendrier au mois de septembre, comprend que son projet ne passe pas. Je l'invite à analyser cette situation. Ils ne sont toujours pas capables de nous dire en quoi le système sera soit plus juste, soit plus simple. Lorsqu'au bout de trois ans qu'on porte un tel projet, on n'est pas en capacité de convaincre, soit il n'est pas maîtrisé, soit on n'en a pas bien saisi toutes les particularités. Ce système provoque plein de fuites en matière de droits sur lesquelles on met une rustine". Pour Yves Veyrier, "le gouvernement a pris un paquet sans regarder les différentes pièces. Ce régime unique par points fuit de toutes parts. Par ailleurs, c'est l'État qui va piloter le cadre financier de ce régime unique : chaque année, on aura droit à la même discussion que celle que nous venons d'avoir sur l'équilibre à réaliser. On ne saura pas le moment venu ce que vaudra notre capital de points" estime-t-il.

 

Le Premier ministre Édouard Philippe présentera mercredi 11 décembre les contours du projet de réforme des retraites du gouvernement. "Nous allons écouter ce que va dire le Premier ministre, mais j'entends beaucoup d'éléments de langage qui sont répétés, des éléments marketing, 'plus juste, plus simple', mais on n'est jamais capable de dire concrètement en quoi déplore Yves Veyrier. Je dis à tous les salariés : aujourd'hui, c'est très important que vous nous rejoigniez toutes et tous pour que nous montrions que nous sommes unis, du public comme du privé, de tel ou tel régime, pour préserver notre système de retraites et l'améliorer. Cette journée de mobilisation et de grève est très importante. Cela va être très fort à nouveau. 600.000, 800.000... Je ne sais pas mais ça sera massif, très fort. J'invite vraiment les salariés à venir. On parle beaucoup de la galère des usagers, c'est vrai que c'est la galère : c'est pas marrant quand on fait grève. D’ailleurs, y compris pour les grévistes, qui perdent leur salaire. Je salue tous les grévistes qui ont pu reconduire leur grève jusqu'à maintenant, c'est un encouragement pour ceux qui ne peuvent peut-être pas le faire de la même façon. Mais je le dis à toutes et tous : une journée de perdue, c'est 10 de gagnées sur la retraite demain."

 

Avec le dispositif d'âge d'équilibre, "on recule de fait l'âge de la retraite"

Concernant l'âge pivot de retraite, Jean-Paul Delevoye a parlé d'âge d'équilibre à 64 ans, assorti d'une décote-surcote. "On nous dit système à points et maintenant on nous rajoute un dispositif d'âge d'équilibre dénonce Yves Veyrier, ce qui fait que quand vous aurez 62 ans, vous aurez votre capital de points, qui aura parfois été difficile à constituer, et si vous voulez transférer ce capital de points en retraite à 62 ans, vous serez pénalisés, il faudra attendre 64 ans pour ne pas être pénalisé. On recule de fait l'âge de la retraite, là où on nous avait dit que cette réforme n'avait pas pour objectif de toucher à l'âge de la retraite".

Faut-il reporter l'application de la réforme interroge Patrick Roger ? On parle de la génération des années 1970, 1973 voire 1977. "Le Premier ministre a ciblé les régimes spéciaux, ceux qui étaient mobilisés répond Yves Veyrier. Ce qui m'invite à dire à toutes et à tous 'mobilisez-vous si vous voulez être compris par le Premier ministre !' S'il estime qu'on ne change pas les règles du jeu en cours de partie, ça doit l'être pour tout le monde, y compris les salariés du régime général et la fonction publique. Concernant la fonction publique, il faut faire des efforts, à commencer par augmenter les salaires, notamment celui des enseignants".

 

 

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