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Yannis Ezziadi : "Si la culture pouvait s'effondrer pour que l'art puisse ressurgir, ce serait formidable"

Par La Rédaction

Yannis Ezziadi, comédien, metteur en scène et contributeur à Causeur et Marguerite Gallois, grand-mère et arrière-grand-mère, étaient les invités d’André Bercoff, mercredi 17 mars, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états". Ils viendront nous dire comment ils ont vécu le premier confinement.

Yannis Ezziadi et Marguerite Gallois invités d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Il y a un an jour pour jour, la France entrait dans sa première période de confinement depuis la Seconde guerre mondiale. Une situation inédite, où du jour au lendemain, les Français se sont retrouvés sans liberté et avec pour seul espoir, un retour rapide à la normale.

 

"J'étais dans tous mes états"

Si aujourd'hui, "confinement" est entré dans le vocabulaire courant des Français, il y a encore un an, il était encore lointain et ne concernait que la province de Wuhan en Chine. "On entendait que des gens toussaient et mouraient, c'était lointain", se souvient Yannis Ezziadi qui a ensuite entendu la rumeur d'un confinement en France. "J'étais dans tous mes états, je ne savais pas quoi faire ni où aller", confie-t-il. C'est un coup de fil d'Elisabeth Levy qui relativisa les dernières nouvelles qui a rassuré le collaborateur de Causeur. "Je suis donc resté à Paris et au bout de quelques jours on s'est habitué", témoigne-t-il. 

La capitale est passée en l'espace de quelques heures à une ville quasiment morte, où tout ou presque était fermé. "Je suis assez content, je trouve qu'à Paris on mange mal à cause des touristes", provoque Yannis Ezziadi qui considère que les restaurants sont "une catastrophe, où on est très mal reçu et que tout ferme très tôt". La fermeture des lieux de culture et des salles de spectacles n'affole pas non plus le comédien. "Les spectacles subventionnés au théâtre sont épouvantables, le cinéma français est nul", affirme-t-il. "Tout le monde parle de la culture, je dis que si la culture pouvait s'effondrer pour que l'art puisse ressurgir, ce serait formidable", lance le chroniqueur.

 

"Je n'ai toujours pas embrassé mes arrière-petits-enfants"

Autre génération, autres problématiques. Marguerite Gallois se souvient "d'un choc" quand "du jour au lendemain j'ai entendu que nous les vieux étions très fragiles et qu'il fallait nous préserver". Hors de question de quitter sa ville natale, l'arrière-grand-mère reste à Paris, enfermée chez elle. "C'était un passage à blanc, je ne me souviens même plus de ce que je pouvais faire mais je ne pouvais pas rester comme ça", se rappelle-t-elle. Alors, pour sortir de chez elle, Marguerite Gallois fait des courses tous les jours. "Il n'y avait que ça à faire", regrette-t-elle.

Après deux semaines d'isolement, elle trouve le secours de quatre personnes d'une amicale de bridge qui viennent se retrouver une à trois fois par semaine dans un appartement. "Avec des masques et les fenêtres ouvertes", leurs a conseillé le médecin. Une période malgré tout pas facile pour l'arrière-grand-mère qui a souffert de la distance de ses enfants et ses petits-enfants. "Depuis cette date, je n'ai toujours pas embrassé mes arrière-petits-enfants", déplore-t-elle.

 

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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