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Yaël Lecras : "Les chiffres sur les agressions de pompiers ont considérablement augmenté depuis 2018"

Par La Rédaction

Yaël Lecras, vice-président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels, était l'invité de Philippe Rossi lundi 13 juillet dans l’émission "Les vraies voix de l'été" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 17h.

Depuis 2018, le nombre d'agressions sur les pompiers est en perpétuelle augmentation, rapporte Yaël Lecras, invité au micro de Philippe Rossi dans l'émission "Les vraies voix de l'été". © Christophe SIMON / AFP

Après l'agression par arme à feu sur un pompier à Étampes (Essonne), alors qu'il intervenait dans le cadre d'un feu de voiture, la profession est sous le choc, plus encore du côté du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels, représenté par Yaël Lecras.

"C'est un guet-apens"

"Notre collègue a été très impacté psychologiquement", confie-t-il au micro de Philippe Rossi. Si la blessure est "sévère", elle n'engage pas cependant son pronostic vital. "Nous sommes rassurés sur son état physique", convient Yaël Lecras qui estime que cette agression relève "très clairement d'un guet-apens". "Nos collègues sont arrivés pour un feu de véhicule, ils ont commencé leur travail d'extinction et se sont retrouvés avec un collègue qui a senti une vive douleur au niveau du mollet. Ils se sont rendus compte qu'il avait été tiré comme un lapin", raconte-t-il. "C'est un guet-apens inacceptable pour nous", réagit le vice-président du syndicat.

En moyenne, on dénombre six agressions toutes les 10.000 interventions. "Ce sont des chiffres qui ont considérablement augmenté depuis 2018", observe Yaël Lecras qui l'explique "d'une part parce que c'est un fait social qui est réel" mais également par une hausse de plaintes. "Il y a une tolérance qui s’amenuise de la part des sapeurs pompiers et il y a des dépôts de plainte qui sont de plus en plus systématiques", rapporte-t-il. "On révèle ces violences par les dépôts de plainte", assure le syndicaliste. Un nombre en constante augmentation qui "traduit à la fois un ras-le-bol et une réalité sociale".

Des interventions parfois à la marge des missions premières

Malgré tout, les pompiers continueront leurs missions sur l'ensemble du territoire national. Yaël Lecras nous explique comment les appels au centre de secours sont triés, en l'espace de quelques secondes, avant le départ des célèbres véhicules rouges des casernes. "Lorsque nous recevons un appel, tous les centres d'interventions sont interconnectés, entre les pompiers, la police et le Samu. On a souvent l'impression de dire que tout est dissocié mais il y a un travail commun qui est effectué par l'ensemble de ces services publics", explique-t-il. "Lorsque nous recevons un appel, nous ne fonctionnons pas qu'à l'instinct, nous avons une série de procédures pour traiter ce qui est vraiment de l'urgence immédiate", rapporte le syndicaliste qui assure partir quoiqu'il arrive "pour intervenir pour sauver des vies, des biens et des personnes". 

Malgré ces tris effectués dans les centres d'appels, "il y a toutes ces situations dans des zones grises où c'est difficile de trier et où nous sommes pris pour des taxis", regrette Yaël Lecras. "Nous sommes le dernier maillon dont la société dispose, lorsqu'il n'y a plus de services sociaux de proximité, de police, de médecin, les gens font appel aux sapeurs-pompiers", reconnaît-il. "En tant que service public, nous nous devons d'intervenir, et parfois nous intervenons sur des missions qui sont à la marge de nos missions premières", concède le syndicaliste.

 

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