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Vaccins: la confiance revient mais les croyances persistent

La semaine européenne de la vaccination commence aujourd'hui, avec un objectif pour cette campagne : redonner confiance et sensibiliser les parents. Ils sont encore nombreux à ne pas faire vacciner leurs petits, par manque d'information ou par scepticisme. Mais pour ceux nés à partir de janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires, sans lesquels ils ne peuvent pas entrer à l'école. La mesure a porté ses fruits, la couverture vaccinale augmente: 98% pour le vaccin hexavalent (qui couvre six maladies dont le tétanos et l'hépatite B), et 75% pour le vaccin qui protège de la méningite. Des chiffres encourageants qui témoignent d'un retour de la confiance envers le vaccin... Mais le manque d'informations et les croyances font persister le doute chez certains.

Reportage Sud Radio de Mathilde Jullien

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Plus qu'un doute. Pour certains, c'est une conviction: le vaccin comporterait des risques.

"Il faudrait une grosse épidémie pour vérifier l'efficacité"

Jacques Bessin est président de l'Union nationale des associations citoyennes de santé, pour lui rien ne prouve l'efficacité des vaccins: "Certains disent que c'est pas utile, car on ne nous démontre pas la réalité de l'efficacité vaccinale. Pour vérifier l'efficacité d'une vaccination, il faudrait une grosse épidémie."

"Au dessous d'un certain seuil, l'épidémie redémarre"

Pour Jean-François Bach, immunologue, ce discours est irresponsable: "les anti-vaccins, ils sont une petite poignée. Ils entraînent un grand nombre de personnes qui suivent, sans regarder, sans chercher à comprendre. Au dessous d'un certain seuil de vaccination, l'épidémie re-démarre. L'exemple, c'est la rougeole: c'est pas tout de dire 'moi ça m'est égal, je fais ce que je veux'. On vit dans une société, il faut en tenir compte."

"C'est important de vacciner, mais on a peur"

Pourtant les parents sont souvent partagés, comme Gabrielle, mère d'un enfant de 2 mois et demi, pas encore vacciné: "Je suis consciente que c'est très important de vacciner, je suis pas du tout contre les vaccins. Il y a d'un côté la peur que notre enfant ait des maladies, et de l'autre on se dit que ça peut être un danger pour notre enfant: 11 vaccins, c'est vraiment beaucoup pour un nourrisson. On devrait nous laisser le choix. Je pense qu'on est pas assez accompagné, pas assez informé. On entend tout, je pense qu'on devrait avoir plus d'informations." Pour remédier à cela, le ministère lance un spot publicitaire qui sera diffusé dès dimanche, avec pour slogan : "la meilleure protection c'est la vaccination"

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