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Un langage de fouets - la Sexy News de Julia Palombe

Aujourd’hui, le Lido c’est finit... Aujourd’hui mon coeur est en feu et mon âme brûle. Et ma voix surgit, tel le dragon qui rugit, contre l’argent qui ramasse, qui réduit à néant la culture, qui efface les murs de la mémoire de l’art et méprise les artistes.   « Aujourd’hui, je rêve à un langage de […]

Aujourd’hui, le Lido c’est finit...

Aujourd’hui mon coeur est en feu et mon âme brûle.

Et ma voix surgit, tel le dragon qui rugit, contre l’argent qui ramasse, qui réduit à néant la culture, qui efface les murs de la mémoire de l’art et méprise les artistes.

 

« Aujourd’hui, je rêve à un langage de couteaux et de becs, d’acides et de flammes. Un langage de fouets. Un langage qui coupe la respiration. Qui racle, taille, tranche. Une armée de sabres. Un langage de lames exactes, d’éclairs affilés. » écrivait Octavio Paz

 

La violence est si belle lorsqu’elle est poétique (et seulement Poésie). Mais la poésie est si rare…Comme le sont les trésors bien cachés des îles imaginaires de notre enfance. Vous vous souvenez quand on jouait à la chasse aux trésors ? Partir à la chasse à la beauté, voilà ce dont il s’agit ! Guetter le rouge aux joues, et le feu aux fesses la lune qui apparaît enfin, offrant un lit douillet à la nuit noire, venue frapper le tempo de notre ivresse. Enivrons-nous disait Baudelaire, et comme il avait raison.

 

Aujourd’hui je rêve à un langage de soie qui glisse, et de jarretelles qui claquent… Un langage de corps savants. Un langage qui s’ensauvage. Qui transpire, qui gicle, qui embrase. Une armée de baisers. Un langage de caresses précises, et de cœurs affamés.

 

Hier j’ai pleuré sur la bêtise du monde, et la bassesse des hommes. Des larmes qui font dans le sang comme un éclair ! Ce matin, la fureur mouillée me traversait encore, des racines au sommet.

 

Nous sommes des ignorants. Des imbéciles malheureux, qui ne savent pas qu’ils ont des trésors à partager. Ou plutôt qui ont oubliés. Nous ne sommes rien sans la culture.

Tout notre éclat explose aux yeux du monde à travers la culture ; entre les lignes gourmandes de ceux qui nous décrivent, entre les traits subtils de ceux qui nous dépeignent, entre les souffles entrelacés des danseurs qui nous élèvent, entre les riffs électriques des guitares qui nous ensorcèlent. Et vous public, vous complices, nos regards qui communient, et ceux qui ne devraient pas se croiser mais qui se croisent quand même. Et qui font des doux rêves dans les fantasmes de la nuit.

 

On ne vit que de baisers partagés, de sourires complices, d’espoir tenus ensemble jusqu’au bout du rêve. On ne vit que d’ivresse. On ne PEUT vivre que dans l’ivresse. Nous n’avons pas d’autre chemin, si nous voulons jouir. Et nous le voulons. Plus que jamais.

 

Nous le pouvons si nous le voulons. Si nous le décidons. Alors c’est bien vrai ? Nous sommes responsables, et maitres de nos vies. Alors, c’est possible, alors tout devient léger soudain. La poussière balaye le feu, et le soleil doucement vient lécher nos jambes nues, qui se promènent, sur la terre. Sur la terre comme au ciel.

 

Aujourd’hui je rêve d’un langage de miel et de charme, d’ondes et de marées. Un langage de pierres précieuses. Un langage qui éclaire. Qui autorise, ose, joui. Une armée d’humains courageux. Un langage de bonheur et de roses qui à peine éclosent.

 

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