Reportage d'Inès Gil, présente sur place en Ukraine pour Sud Radio
À cause du risque de bombardements, les établissements hospitaliers ont du adapter leur fonctionnement. Le quotidien est difficile pour les patients et le personnel soignant mais la solidarité permet à l’Hôpital ukrainien de continuer à fonctionner.
La guerre, elle, a déjà fait de nombreuses victimes côté russe comme côté ukrainien. Mais les bilans officiels ne semblent pas refléter la réalité. Et l’anarchie sur le front ne permet pas aux familles de savoir si leur proches sont vivants. Ines Gil, reporter sur place pour Sud Radio, a rencontré une femme qui n’a pas de nouvelle de son mari depuis un mois.
"Quelques jours après avoir vu le jour, il a passé la première nuit dans un abris"
"Dans la chambre d'une maternité au nord de Kiev, aux portes de la ville, Yulia berce son bébé tendrement. Le petit Roman est né la veille. Quelques jours après avoir vu le jour, il a passé la première nuit dans un abris. Les sirènes de l'alarme ont sonné toute la nuit dans la région de cet hôpital, très proche des combats entre Russes et Ukrainiens. Yulia regarde son enfant, elle sourit et affirme qu'elle ressemble à son père".
Donner la vie en Ukraine, une épreuve parfois "insoutenable"
"Son mari, soldat, est parti au front un mois plus tôt à Hostomel, dans la périphérie de Kiev. Depuis, il n'a donné aucune nouvelle de lui. Des larmes coulent sur les joues de Yulia. Si elle est restée à Kiev, c'est pour attendre son mari. La veille, elle a du donné la vie seule. Une épreuve insoutenable. Dans quelques jours, elle reviendra chez elle dans l'attente de nouvelles. Cette guerre, d'une violence inouïe a fait de nombreux morts. Un mois après le début de l'offensive russes, les pertes militaires se comptent en milliers de chaque côté du front".
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