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Shorts, oreillettes et brouilleurs anti-drone pour protéger la torche olympique

Shorts, oreillettes, talkie-walkie et brouilleurs anti-drone. L'étape test du relais de la flamme olympique organisée vendredi dans l'Aube a fait la part belle aux motards de gendarmerie et à la bulle sécuritaire autour de la torche alors que la vraie flamme arrivera le 8 mai en France.

FRANCOIS NASCIMBENI - AFP

Shorts, oreillettes, talkie-walkie et brouilleurs anti-drone. L'étape test du relais de la flamme olympique organisée vendredi dans l'Aube a fait la part belle aux motards de gendarmerie et à la bulle sécuritaire autour de la torche alors que la vraie flamme arrivera le 8 mai en France.

Depuis 7h00 du matin, plusieurs centaines de personnes, dont la moitié sont des forces de l'ordre, ont sillonné le département.

Lever de soleil et brume matinale à l'abbaye de Clairvaux dans la commune de Ville-sous-la-Ferté, la cour de l'abbaye cistercienne du XIIe siècle qui a abrité une prison jusque récemment, se remplit. Gendarmes et policiers en tenue mais aussi en short, baskets, et oreillettes, sont là pour assurer la protection rapprochée du porteur de la torche olympique.

Gérard Beureux, président de l'association "Renaissance abbaye", qui gère le site, promène un sourire joyeux et observe la douce agitation. Il se réjouit car quand la flamme sera là, pour de vrai, "les images partiront dans le monde entier".

- flamme éteinte -

Mais est-ce qu'il a déjà vu autant de gendarmes au mètre carré dans l'allée centrale? "Jamais! Bien que Clairvaux ait été une prison centrale, on peut penser que quand le célèbre Carlos a quitté ou est arrivé là il y avait des forces de l'ordre en nombre impressionnant!", glisse-t-il, rieur, à l'AFP.

Journée test pour la flamme olympique avec relais d'entraînement et personnel de sécurité, le 22 mars 2024 à Nogent-sur-Seine, dans l'Aube

Journée test pour la flamme olympique avec relais d'entraînement et personnel de sécurité, le 22 mars 2024 à Nogent-sur-Seine, dans l'Aube

FRANCOIS NASCIMBENI - AFP

Cette journée va notamment permettre de tester la coordination de tout le convoi.

Pour ce test, la flamme n'est pas allumée.

"Un peu déceptif", concède le boss du comité d'organisation, Tony Estanguet, à l'étape suivante mais "le jour J quand il y aura la flamme ce sera très spectaculaire", explique-t-il aux côtés de la ministre des Sports et des JO, et du maire de Troyes, François Baroin.

A Nogent-sur-Seine, à une centaine de kilomètres an allant vers Paris, le centre ville est bouclé. Un client garé sur le parking du Carrefour Market à l'entrée de la ville fulmine à haute-voix: "Quel merdier!". Un peu plus loin, les habitants sont plus accueillants. Quelques dizaines sont venus voir passer ce convoi et applaudissent.

Les véhicules des sponsors, comme le grand camion rouge Coca, donnent un petit air de caravane du Tour de France.

- "garder son calme" -

"C'est 400 personnes à coordonner, tout le monde a des oreillettes, des talkie-walkie, des téléphones", résume Tony Estanguet. "Il faut garder le calme", dit ce triple champion olympique, réputé animal à sang froid. "Faut pas demander quinze fois confirmation quand il faut avancer", prend-il comme exemple.

Journée test pour la flamme olympique avec relais d'entraînement et personnel de sécurité, le 22 mars 2024 à Nogent-sur-Seine, dans l'Aube

Journée test pour la flamme olympique avec relais d'entraînement et personnel de sécurité, le 22 mars 2024 à Nogent-sur-Seine, dans l'Aube

FRANCOIS NASCIMBENI - AFP

Car pour que "la fête soit belle, il faut qu'elle soit en toute sécurité'", explique-t-il.

Autour du porteur, neuf policiers et neuf gendarmes, avec des chasubles rouges, sont là pour pour empêcher tout incident et intrusion. Le principal risque de perturbation émane de collectifs "environnementalistes d'ultra-gauche", avait récemment assuré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "A ce stade, il n'y a pas de velléités de l'ultra droite", avait-il assuré.

Sans compter bien sûr le risque terroriste.

Gendarme dans le Tarn, Morgan a fait un stage spécifique de trois semaines pour pouvoir assurer la sécurité de la flamme: "tir en déplacement", "maitrise de l'individu sans arme", et s'est entraîné sur "différentes menaces", a-t-il raconté à l'AFP.

L'adjudante Charlène s'est elle exercée à son futur boulot de "gardienne" de la flamme. Elle a fait "comme si" elle gardait le feu, ce qu'elle fera pendant trois semaines. Les gardiens, sorte de "nounous" de la flamme, sont chargés de veiller à ce que la flamme ne s'éteigne et dorment avec les lanternes --il y a des lanternes de secours -- qui le contiennent.

Malgré l'absence de simulation d'attaques ou de happening vendredi, le GIGN est prêt à intervenir, de même que le brouilleur anti-drone.

A l'arrivée à Troyes, le directeur du relais pour le Cojo, Grégory Murac, s'est dit "très content de la journée". Il y a encore des "petits réglages" pour "le timing du convoi" par exemple.

Rendez-vous à Olympie pour l'allumage le 16 avril et à Marseille le 8 mai. La caravane sera plus longue, les spectateurs plus nombreux, et les risques bien réels.

Par Déborah CLAUDE / Ville-sous-la-Ferté (France) (AFP) / © 2024 AFP

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