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Secours populaire : "Les associations ne peuvent pas forcément assumer toute cette réponse à l'aide qui est identifiée"

Un Français sur trois a subi une perte de revenus depuis le début de la crise. C'est le résultat du baromètre annuel du Secours populaire sur l'état des lieux de la précarité en France. Des familles monoparentales, des personnes âgées mais aussi intérimaires, des aides à domicile ou des artisans ont basculé dans la précarité ces derniers mois. Au total, le Secours populaire a aidé 45% de nouvelles personnes pendant les deux premiers mois de confinement. Mais depuis, la situation est loin de s'être améliorée.

Le Secours populaire a aidé 45 % de nouvelles personnes pendant les deux premiers mois de confinement. © AFP

Reportage dans une antenne parisienne du Secours populaire de Mathilde Choin pour Sud Radio

 

"Il n'y a pas de boulot, c'est compliqué avec la situation du Covid, on a perdu beaucoup"

Des pâtes, des légumes, des gâteaux, de la farine : Karim repart avec un cabas rempli à rabord : "j'ai pris un peu de tout" explique-t-il. Depuis le confinement, le jeune homme et sa soeur peuvent remplir leurs réfrigérateurs grâce à l'association. Une aide précieuse alors que leur pouvoir d'achat baisse : "il n'y a pas de boulot, c'est compliqué avec la situation du Covid, on a perdu beaucoup" confie-t-il.

À quelques pas de lui, Cléra emporte elle aussi son panier. À 68 ans et toujours pas à la retraite, elle ne sait pas comment elle pourrait faire sans : "c'est dommage qu'ils ne donnent qu'une fois par mois regrette-t-elle. Je suis toute seule, je n'ai pas de moyens. Entre le loyer et l'électricité, je n'ai plus rien pour vivre... C'est bien ce qu'ils font, ils sont très gentils" reconnaît-elle.

 

"Les associations ne peuvent pas forcément assumer toute cette réponse à l'aide qui est identifiée"

Au total, ce centre reçoit 80 familles par jour pour la distribution de colis alimentaires. La capacité maximale est atteinte, ce qui inquiète Martin Van Der Hauwaert, le gestionnaire du libre-service solidaire du Secours populaire de Paris. "Ce n'est pas rassurant de se dire qu'une association comme la nôtre devra toujours laisser ses portes ouvertes voire les agrandir..." assure-t-il.

Quatre mois après le déconfinement, il trouve que le climat est particulièrement tendu en ce moment. "La panique est toujours présente chez les personnes qu'on accueille rapporte-t-il. Manque de visibilité, dans une période qui est longue pour tout le monde, pour les personnes qui n'arrivent pas à retrouver ou renouveler un travail, avec des enfants qui doivent aller à la cantine, des familles à nourrir..."

 

 

"Il faut proposer des solutions estime-t-il, les associations ne peuvent pas forcément assumer toute cette réponse à l'aide qui est identifiée" déplore-t-il.

D'autres centres ou d'autres dispositifs de distribution pourraient en effet bientôt être créés.

 

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