C’est la manufacture languedocienne de Lodève (Hérault) qui a remporté l’appel d’offres pour restaurer l'orgue prestigieux de Notre-Dame de Paris. Qu’ont ressenti ses équipes en l’apprenant ?
Orgue de Notre-Dame : "Il y a un peu de fierté"
"Pour notre entreprise, c’est très valorisant, reconnaît Charles-Emmanuel Sarelot, gérant de la manufacture. Nous nous sommes regroupés à trois entreprises pour pouvoir répondre à cet appel d’offres dans les délais donnés. Il y a un peu de fierté. Ce n’est quand même pas anodin."
"Nous ne sommes pas bien grands, reconnaît ce professionnel. Nous sommes sept salariés. Mais dans notre profession, c’est déjà pas mal ! C’est un orgue renommé, de prestige, c’est toujours tentant. C’est plutôt emballant d’aller sur un tel projet."
"Nous aurons fini en septembre de cette année"
L’entreprise va restaurer les 19 sommiers de l’orgue de Notre-Dame. "C’est un peu la pièce maîtresse de l’orgue, c’est une grosse pièce avec un mécanisme intérieur sur laquelle reposent les tuyaux. Il distribue le vent aux tuyaux que l’organiste demande en enfonçant une touche du clavier ou tire une tirette pour choisir un jeu, un instrument de musique. C’est le sommier qui fait tout cela."
"Ils n’ont pas souffert de l’incendie, précise-t-il. Il a fallu les décontaminer de la poussière de plomb." Comment restaurer ces 19 sommiers ? "On les reçoit à l’atelier, on met les grilles, les barres de bois, complètement à nu. On réencolle chaque gravure, qui correspond à une note du clavier, pour qu’elle soit parfaitement étanche avec celle d’à côté. Il faut être minutieux. Nous aurons fini en septembre de cette année, avec deux personnes et demi en permanence sur le chantier de Notre-Dame."
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