Victoire de l’Union Européenne face à Tik Tok, le réseau social chinois. L’option Tik Tok Lite, récompensant le fait de rester plus longtemps connecté, a été interdite car considérée comme trop dangereuse et addictive pour les jeunes.
"Tik Tok n’a pas besoin de renforcer l’addiction"
"C’était une application qui permettait de rémunérer les utilisateurs qui regardaient les vidéos, de les récompenser plus ils se connectaient à l’application, explique Samuel Comblez, psychologue clinicien spécialiste des enfants directeur du 3018 (numéro national pour les victimes de harcèlement scolaire et des violences numériques). Normalement, cette application était réservée aux adultes."
Pour les jeunes utilisateurs, il y avait un risque d’addiction. "Tik Tok n’a pas besoin de renforcer l’addiction, qui est déjà très forte auprès de ces utilisateurs. Il y a bien un contrôle de l’âge, mais les jeunes peuvent facilement le contourner. Ils ont une facilité à contourner les barrières qui leur sont dressées pour leur interdire l’accès. Normalement, les réseaux sociaux sont interdits avant 13 ans : nous avons fait une enquête il y a quelques mois et 67% des moins de 13 ans y sont inscrits et utilisateurs."
TikTok Lite suspendu dans l'UE : "TikTok n’a pas pas besoin de renforcer l'addiction déjà très présente chez les utilisateurs par une rémunération du temps passé" déclare Samuel Comblez (@eenfance) #GrandMatinhttps://t.co/nkz71imx9K pic.twitter.com/xH6ZrrDFb0
— Sud Radio (@SudRadio) April 25, 2024
En première ligne du cyber-harcèlement
"Il faut être très prudent, le fait de retirer cette application va dans le bon sens, estime Samuel Comblez, directeur du 3018. Aujourd’hui, on est plutôt dans une prise de distance vis-à-vis de ces écrans. Dans un esprit critique vis-à-vis de ces utilisations très fortes des écrans. Les jeunes peuvent être les premières victimes, car plus on est addict jeune, plus il est difficile après de lutter contre cette addiction."
Les Américains menacent d’interdire Tik Tok. "C’est un mouvement un peu global. Le côté addictif de Tik Tok est lié à ces vidéos que les jeunes regardent en boucle. Les jeux vidéos peuvent aussi être des portes d’entrée pour le cyber harcèlement, mais les réseaux sont en première ligne."
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