"Sous prétexte qu'il était à Venise pendant les vacances, on va le laisser à 8h30 devant la porte ?"
Lundi 2 mars, par précaution, Yannis, âgé de 15 ans, va rester à la maison. "Je ne rentre pas au lycée, parce que j'étais en Italie pendant les vacances, confie-t-il au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. Je dois attendre 14 jours avant de pouvoir retourner au lycée".
Malgré ses craintes, Nouna va quand même emmener sa fille à l’école, mais cette mère de famille se pose beaucoup de questions. "Y en a-t-il qui rentrent d'Italie ou de Chine ? Les enseignants ont-ils le coronavirus ? Il faut se laver les mains, j'espère qu'à l'école, ils feront pareil..."
L’Éducation nationale a fait passer des recommandations pour les personnels et les élèves : ne pas venir en classe au retour d’une zone à risques. Mais ça ne répond pas à toutes les interrogations des enseignants. "Pour les élèves qui viennent seuls à l'école, sous prétexte qu'il arrivera en expliquant qu'il était à Venise pendant les vacances, on va le laisser à 8h30 devant la porte, avec tous les risques que ça peut causer ?" s'interroge Virginie Akliouat, secrétaire du SNUIPP dans les Bouches-du-Rhône.
"Il y a énormément de zones de flou, où les collègues sont laissés seuls"
"Il y a énormément de zones de flou, où les collègues sont laissés seuls, regrette Virginie Akliouat. Savoir si oui ou non ils doivent accepter les enfants à l'école. En termes d'équipements aussi, est-ce qu'on aura des masques ou du gel hydroalcoolique ?"
"Leur rappeler simplement les précautions d'usage sans s'affoler, explique un directeur d’école maternelle, qui sera devant les grilles de son établissement pour renseigner et rassurer les parents, et les mettre à l'école en toute confiance".
Mais dans cette petite école marseillaise, on regrette tout de même de ne pas avoir reçu de masques ou au moins du gel hydroalcoolique.
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