Les agressions dans les transports en commun, notamment en Ile-de-France, battent des records. La RATP et ses agents ont comptabilisé plus de 1400 agressions de conducteurs et de machinistes l'an passé.
Agressions : une augmentation de 102% sur trois ans
Soit une augmentation de 102% sur trois ans sur le Grand Paris. Si la tendance se poursuit, on en arriverait à 1600 agressions sur l’année 2025. Rien que sur le premier semestre, la régie a comptabilisé autant d’agressions que sur toute l’année 2021. Ce que l'on appelle sobrement les "différends de circulation" constituent le déclencheur numéro 1 de ces agressions.
Crachats, menaces et violences physiques... 658 agressions ont déjà été recensées entre janvier et mai de cette année. La direction est consciente du problème. D’ailleurs, à chaque fois qu’un agent est agressé, Jean Castex, président de la RATP, passe même personnellement un coup de fil à la victime.
Des usagers de plus en plus violents
Pour quelles raisons constate-t-on cette explosion des agressions ? Les gens deviennent tout simplement plus violents qu’avant, estime Ahmed Berraha, machiniste, élu à la commission santé sécurité et conditions de travail de la RATP. Du côté de la RATP, on met en avant un vaste réseau de 50000 caméras de surveillance pour décourager le passage à l'acte et un millier d’agents assermentés du GPSR (Groupe de protection et de sécurité des réseaux) pour intervenir.
De même, dans les bus, un certain nombre de moyens de protection sont mis à la disposition des chauffeurs pour assurer leur sécurité, telles les caméras embarquées et une vitre anti-agression. Par ailleurs, une alarme discrète est directement reliée au PC sécurité de la RATP. Mais les métiers de machinistes ou de conducteur de bus ou de métro constituent de plus en plus un métier à risque…
Retrouvez "C’est quoi le problème ? " chaque jour à 7h20 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger
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